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Facebook discute des "fake-news" avec les autorités au Cameroun


Le président camerounais Paul Biya à Yaoundé, le 17 mai 2018. (Twitter/président Paul Biya)
Le président camerounais Paul Biya à Yaoundé, le 17 mai 2018. (Twitter/président Paul Biya)

Une délégation du réseau social Facebook est en mission au Cameroun où le gouvernement veut contrecarrer les "fake-news" à l'approche de la présidentielle d'octobre 2018.

Deux responsables de Facebook mènent une mission de formation et de sensibilisation sur les règles d'utilisation de sa plate-forme, proscrivant en particulier l'usage des discours haineux.

Mardi, ils ont rencontré le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakari, à la demande de la présidence camerounaise et mercredi, des représentants de la société civile.

Dans une correspondance, le directeur du cabinet civil de la présidence, Samuel Mvondo Ayolo, avait demandé expressément à M. Tchiroma de rencontrer cette délégation, précisant que la principale motivation de sa présence portait sur "la problématique de l'éradication des +fake news+ (fausses informations, ndlr) en période électorale".

Il suggérait au ministre, ainsi qu'aux services de communication d'autres ministères, à l'instar de celui de la Défense, de "s'appesantir sur les questions liées aux procédures de signalement et de suppression de fausses nouvelles, des informations diffamatoires et mensongères, des propos injurieux et haineux sur le réseau social Facebook".

>> Lire aussi : Vingt-huit candidats déclarés pour la présidentielle au Cameroun

Une élection présidentielle est prévue au Cameroun le 7 octobre.

Elle se tiendra dans un contexte sécuritaire tendu avec notamment les attaques du groupe jihadiste nigérian Boko Haram dans le nord et la menace séparatiste dans les régions anglophones du pays.

Depuis l'éclatement de la crise anglophone, on assiste à une montée sur les réseaux sociaux de discours haineux entre des anglophones et des francophones.

Les anglophones du Cameroun, qui constituent environ 20% de la population, s'estiment marginalisés. Certains veulent la partition du pays alors que d'autres prônent le fédéralisme. Yaoundé s'oppose aux deux options, privilégiant la décentralisation.

Avec AFP

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