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Evasion massive dans un hôpital psychiatrique au Kenya


Marche pacifique des médecins kényans, Nairobi, le 5 décembre 2016
Marche pacifique des médecins kényans, Nairobi, le 5 décembre 2016

Les évadés ont profité de l'absence du personnel hospitalier en grève.

Plus d'une centaine de patients du seul hôpital psychiatrique kényan se sont échappés lundi pendant que docteurs et infirmières de l'établissement manifestaient dans la capitale, et plusieurs dizaines de patients ont ensuite été retrouvés lors d'une opération policière, selon la police.

Des vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, montraient lundi ces patients en train d'escalader les murs de l'hôpital et courir le long d'une autoroute voisine.

Le chef de la police de la capitale Nairobi, Japheth Koome, a indiqué à l'AFP qu'une opération de police avait été lancée pour les retrouver. "Nous avons déjà arrêté des dizaines (...) de patients qui s'étaient échappés", a affirmé M. Koome. "Les docteurs ont semé la pagaille en laissant les patients tout seuls".

Quelque 5.000 docteurs, infirmières, pharmaciens et dentistes ont déclenché une grève nationale lundi après l'échec dimanche des négociations en cours entre syndicats et gouvernement sur des augmentations de salaire.

Les syndicats réclament une multiplication par quatre des salaires des médecins, et une hausse de 25 à 40% de ceux des infirmières qui avait été actée en 2013 lors d'un accord de négociation collective qui n'a jamais été appliqué jusqu'ici.

La marche des médecins kényans, dispersée à coups de gaz lacrymogènes
La marche des médecins kényans, dispersée à coups de gaz lacrymogènes

Des centaines de travailleurs en grève ont marché vers le Trésor public à Nairobi, vêtus de blouses de laboratoire, de masques et de charlottes portés dans les blocs opératoires, avant d'être dispersés par la police à coups de gaz lacrymogènes.

"Aucune intimidation ou propagande n'entamera notre détermination", a souligné Samuel Oroko, responsable du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes (KMPPDU).

M. Oroko a estimé que les Kényans devaient se tenir prêts à "la plus longue grève de l'histoire" du secteur, affirmant que les médecins ne reprendraient pas le travail tant que leurs demandes ne seraient pas satisfaites.

Les manifestants dénoncent notamment la corruption endémique gangrénant le pays, alors que les médecins peinent à obtenir des augmentations de salaire.

Début novembre, une manifestation anti-corruption avait été organisée dans le centre de Nairobi à la suite de publications sur de potentielles dépenses frauduleuses au sein du ministère kényan de la Santé. La manifestation avait été dispersée par la police à l'aide de gaz lacrymogènes et de canons à eau.

Avec AFP

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