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Ethiopie: le gouvernement dit oeuvrer au retour à la normale au Tigré


L'Éthiopien Redwan Hussein, porte-parole du nouveau groupe de travail sur l'état de l'urgence et ministre d'État aux Affaires étrangères, à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 23 novembre 2020. REUTERS/Tiksa Negeri
L'Éthiopien Redwan Hussein, porte-parole du nouveau groupe de travail sur l'état de l'urgence et ministre d'État aux Affaires étrangères, à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 23 novembre 2020. REUTERS/Tiksa Negeri

Le gouvernement éthiopien assure lundi être en train de rétablir l'ordre et les services de base au Tigré, région du nord du pays privée d'approvisionnement depuis un mois, où un médecin et les Nations unies font état de désordres et de combats persistants.

Vendredi, les Nations unies avaient indiqué que l'acheminement d'une aide humanitaire cruciale au Tigré était compliquée par la persistance de combats, malgré les communiqués de victoire du gouvernement fédéral depuis la prise de la capitale régionale Mekele, le 28 novembre.

"La phase active des opérations militaires est terminée", a pourtant répété lundi le cabinet du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed dans un communiqué.

"Actuellement, la tâche principale du gouvernement est de (...) rétablir l'ordre public, garantir l'accès illimité de nos citoyens des zones touchées à l'aide humanitaire et réinstaller ceux ayant été contraints de franchir les frontières, et rétablir les services de transport et communications", selon les services du Premier ministre.

Joint par l'AFP, un médecin de l'hôpital de Mekele ayant requis l'anonymat a cependant accusé dimanche des soldats de se livrer à de "nombreux pillages" dans la ville "privée depuis la semaine dernière de système formel de maintien de l'ordre".

"A la suite de ça, des habitants de Mekele ont exprimé leur colère en bloquant des rues à travers la ville", a-t-il ajouté, affirmant que deux manifestants avaient été tués et quatre grièvement blessés par des tirs de soldats éthiopiens.

Les restrictions d'accès à la région et les réseaux de communications encore largement hors service rendent difficile de vérifier de manière indépendante ces affirmations, comme celles du gouvernement.

A l'hôpital de Mekele, la situation "est très critique. Nous avons formellement cessé d'assurer des soins, dont ceux aux blessés, car il n'y a plus d'électricité, plus de carburant pour le générateur, plus de gants, plus d'analgésiques, plus d'antibiotiques, plus de repas pour les patients et le personnel", a affirmé ce médecin.

"Même les ambulances ont été emmenées par les soldats pour des besoins militaires", a-t-il ajouté.

Le médecin a indiqué que l'hôpital avait reçu 27 civils tués et plus de 100 blessés dans "des tirs d'artillerie et de roquettes contre des civils et des infrastructures civiles" qui ont duré "du matin au soir", lors des combats pour la prise de Mekele.

Le cabinet du Premier ministre a réaffirmé lundi que l'armée fédérale s'était emparée de la capitale régionale sans faire ni victime civile ni dégâts aux biens privés.

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