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Etat d'urgence aux Maldives pour 15 jours


Le président des Maldives Abdulla Yameen pendant sa prestation de serment devant le Parlement à Male, le 17 novembre 2013.
Le président des Maldives Abdulla Yameen pendant sa prestation de serment devant le Parlement à Male, le 17 novembre 2013.

Le président des Maldives Abdulla Yameen a décrété l'état d'urgence pour une durée de 15 jours, a annoncé lundi son adjoint Azima Shukoor, approfondissant ainsi la crise politique que connaît cet archipel de l'océan Indien.

Le déclenchement de l'état d'urgence vient renforcer les pouvoirs déjà très vastes des forces de sécurité pour arrêter et maintenir en détention des suspects, et intervient alors que la Cour suprême et le gouvernement sont dans un rapport de force tendu.

Le président des Maldives a refusé de libérer des prisonniers politiques, comme le lui ordonnait la Cour suprême, et a mis en garde contre toute tentative de destitution ou d'arrestation le concernant.

Jeudi, la Cour avait cassé les condamnations pour "terrorisme, corruption, détournement de fonds et trahison" en 2015 de neuf opposants, dont celle de l'ancien président Mohamed Nasheed, qui vit en exil au Royaume-Uni.

M. Shukoor a lu la déclaration décrétant l'état d'urgence dans une allocution télévisée, après que le président Yameen eut envoyé trois lettres aux juges, leur demandant de revenir sur leur décision.

Abdulla Yameen avait déjà décrété un état d'urgence en novembre 2015, après une tentative d'assassinat présumée le visant.

Des responsables ont déclaré que le président était tenu d'informer le Parlement de toute déclaration d'urgence dans un délais de deux jours, mais l'assemblée législative du pays a été suspendue pour une durée indéterminée par les autorités.

La Cour avait également ordonné jeudi la réintégration de douze députés démis de leurs mandats pour avoir fait défection du parti de M. Yameen. Cette décision permet théoriquement à l'opposition de retrouver la majorité absolue au Majlis, le parlement de l'archipel qui compte 85 sièges, et lui donnerait le pouvoir de renverser le gouvernement et le président.

La répression menée contre l'opposition par le président Yameen ces dernières années a terni l'image paradisiaque de ce petit archipel comptant un peu plus de 400.000 habitants, haut-lieu du tourisme de luxe.

Avec AFP

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