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En RDC, le président suisse s'engage à plaider pour les victimes de conflits


ARCHIVES - Le président du Conseil fédéral suisse et chef du département fédéral de l'intérieur, Alain Berset, à Berne, Suisse, le 19 mars 2023.
ARCHIVES - Le président du Conseil fédéral suisse et chef du département fédéral de l'intérieur, Alain Berset, à Berne, Suisse, le 19 mars 2023.

Le président suisse Alain Berset, dont le pays présidera en mai le Conseil de sécurité de l'ONU, s'est engagé jeudi à Kinshasa à oeuvrer pour les populations civiles victimes des conflits dans l'est de la République démocratique du Congo.

"Nous souhaitons porter l'attention sur ceux qui sont les premières victimes" de l'insécurité, a déclaré le président de la confédération helvétique lors d'une conférence de presse commune avec son homologue congolais Félix Tshisekedi.

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Alain Berset est en visite depuis mercredi soir en RDC où, après la capitale Kinshasa, il prévoit de se rendre dans l'Est, en proie aux violences de groupes armés depuis près de 30 ans. Il ira notamment dans des camps de déplacés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où la rébellion du M23 a provoqué depuis fin 2021 le déplacement de centaines de milliers de personnes. A Bukavu, dans la province voisine du Sud-Kivu, il rencontrera le célèbre médecin et prix Nobel de la paix Denis Mukwege.

Ayant rejoint les Nations unies il y a une vingtaine d'années seulement, la Suisse est depuis janvier un membre non permanent du Conseil de sécurité, dont elle assumera la présidence pendant un mois en mai. Elle siège "avec cette approche qu'on lui connaît, l'engagement pour la paix, les processus de paix, la médiation, le dialogue", a déclaré M. Berset. La confédération a aussi "des règles pour préserver sa neutralité" mais, a-t-il ajouté, "neutralité ne veut pas dire indifférence".

A propos de l'Est congolais, il a affirmé qu'il n'était "pas acceptable qu'un pays intervienne sur le territoire d'un pays souverain". Il n'a toutefois pas cité le nom du Rwanda, dont des experts de l'ONU ont établi qu'il soutenait la rébellion du M23. Il a aussi estimé que la solution au conflit devait "venir de la région, des pays" concernés eux-mêmes.

Félix Tshisekedi a quant à lui dénoncé encore une fois "l'agression" dont la RDC estime être victime de la part du Rwanda. Tout en espérant que le processus de désescalade en cours allait s'accélérer sur le terrain, le président congolais a aussi réaffirmé qu'il n'était "pas question de dialogue politique" avec le M23. "Il n'en sera jamais question", a-t-il martelé.

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