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L'Ebola en RDC est inquiétant mais pas une "urgence mondiale" pour l'OMS


Une équipe de l'OMS colle une affiche de sensibilisation contre Ebola à Beni, Nord-Kivu, le 15 octobre 2018. (Twitter/Tedros Adhanom Ghebreyesus)
Une équipe de l'OMS colle une affiche de sensibilisation contre Ebola à Beni, Nord-Kivu, le 15 octobre 2018. (Twitter/Tedros Adhanom Ghebreyesus)

L'Organisation mondiale de la santé estime que l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo, qui a déjà fait 139 morts, est "très préoccupante", mais qu'elle ne constitue pas "pour l'instant" une "urgence de portée internationale".

Lors d'une conférence de presse à Genève, le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, s'est montré optimiste en affirmant que cette nouvelle flambée d'Ebola dans l'est de la RDC pouvait être "sous contrôle cette année".

Il a indiqué que le virus avait déjà fait 139 morts depuis le mois d'août et que plus de 18.000 personnes, dont 4.000 enfants, avaient jusqu'ici été vaccinées.

Le comité d'urgence de l'OMS s'était réuni mercredi, à sa demande, pour déterminer si l'épidémie constituait "une urgence de santé publique de portée internationale", notamment en raison des risques de contamination des pays voisins.

Dans un communiqué, le comité indique être parvenu à la conclusion qu'un tel statut d'urgence mondiale "ne devait pas être déclaré pour l'instant".

"Mais le comité reste profondément préoccupé par la flambée et souligne que la réponse doit être intensifiée et que la vigilance est essentielle."

La République démocratique du Congo a déjà été touchée neuf fois par Ebola depuis l'apparition en 1976 du virus qui se transmet par contact physique avec des fluides corporels infectés et qui provoque une fièvre hémorragique.

Cette dixième flambée s'est déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu (est). L'épicentre de l'épidémie s'est ensuite déplacé vers la frontière avec l'Ouganda, à Beni, fief du groupe armé ADF (Allied Democratic Forces) qui multiplie les attaques contre des civils, compliquant la riposte sanitaire.

Le statut d'alerte sanitaire mondiale est réservé à "un événement extraordinaire dont il est déterminé qu'il constitue un risque pour la santé publique dans d'autres États en raison du risque de propagation internationale de maladies et qu'il peut requérir une action internationale coordonnée", explique l'OMS sur son site.

L'OMS l'a décrété quatre fois seulement: en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l'épidémie d'Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d'Afrique de l'Ouest, et en 2016 pour le virus Zika.

Avec AFP

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