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Deux condamnations pour "dénonciation calomnieuse" en Mauritanie


Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz lors du sommet du G5 à Bamako, le 2 juillet 2017.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz lors du sommet du G5 à Bamako, le 2 juillet 2017.

Un opposant et un soldat mauritaniens, qui avaient contredit la version officielle sur une blessure par balle du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz en 2012, ont été condamnés lundi soir à six mois de prison dont trois avec sursis pour "dénonciation calomnieuse".

L'opposant Mohamed Ould Ghedde, ex-sénateur, était jugé depuis le 9 août comme "complice", avec le soldat Mohamed Ould Mohamed Mbarek, dans cette affaire liée à la balle qui avait blessé le président mauritanien le 13 octobre 2012, près de Nouakchott.

Le véhicule du chef de l'Etat mauritanien avait essuyé des tirs "par erreur", selon la version officielle, d'un soldat d'une patrouille militaire à une quarantaine de kilomètres de la capitale. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel avaient ensuite été évacué en France.

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L'ex-sénateur et le soldat Mbarek, qui accompagnait l'auteur du tir contre le président, un autre soldat de l'armée mauritanienne, avait démenti la version officielle.

Le soldat avait publié sur la page Facebook de l'ex-sénateur un enregistrement affirmant que les tirs de son compagnon n'avaient pas visé et atteint la voiture du chef de l'Etat mauritanien. Il avait ensuite été arrêté sur plainte de l'auteur du tir et inculpé pour "dénonciation calomnieuse".

Lors du procès, le soldat Mbarek était revenu sur ses propos, arguant que la version qu'il avait présentée était "le fruit de son imagination et du besoin d'argent que le sénateur devait lui donner".

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Le soldat a déjà purgé la peine prononcée lundi soir, selon sa défense, et pourrait sortir de prison.

L'ex-sénateur est de son côté cité dans un autre procès pour "corruption". Ce dossier l'implique avec d'autres sénateurs ayant fait partie du groupe qui avait rejeté le projet de constitution ayant abouti à la suppression du Sénat mauritanien.

Avec AFP

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