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Des violentes manifestations ont éclaté à Bamenda au Cameroun


Les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie publique et la police est intervenue pour les disperser, à Bamenda, au Cameroun, le 23 novembre 2016.
Les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie publique et la police est intervenue pour les disperser, à Bamenda, au Cameroun, le 23 novembre 2016.

De violents heurts, qui auraient fait trois morts, ont opposé lundi et mardi de jeunes manifestants aux forces de sécurité à Bamenda (nord-ouest), fief anglophone de l'opposition au Cameroun.

Joshua Osih, vice-président du Social democratic front (SDF), principal parti d'opposition, dont le fief est dans cette ville anglophone réputée frondeuse, a affirmé que trois personnes avaient été tuées lors de ces violences, deux par balles et une troisième lors d'affrontements entre groupes rivaux.

Aucune confirmation de ce bilan n'a pu être obtenue de source indépendante ou auprès des autorités.

Le gouvernement a assuré être en train de rassembler les informations sur la situation à Bamenda alors qu'un calme précaire prévalait dans la ville mercredi matin, selon diverses sources jointes par l'AFP depuis Yaoundé.

Lundi, de jeunes manifestants sont descendus dans les rues de Bamenda, en marge d'une grève des enseignants anglophones qui avaient appelé personnels des établissements scolaires et élèves à rester chez eux.

Les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie publique et la police est intervenue pour les disperser.

Ils "ont commencé par exiger le limogeage du délégué du gouvernement (maire nommé) pour finir par demander la suppression pure et simple de ce poste", a expliqué M. Osih.

Selon lui, les manifestants, qui réclament l'instauration du fédéralisme au Cameroun, estiment que le délégué du gouvernement entrave le développement de Bamenda.

Depuis que l'opposition à commencer à gagner des mairies, le président Paul Biya a décidé de nommer à la tête des mairies des villes importantes des délégués du gouvernement qui s'occupent du développement de ces cités. Dans ces villes, des maires sont élus uniquement au niveau des arrondissements.

Le Cameroun compte dix régions dont deux (nord-ouest et sud-ouest) sont anglophones. Les anglophones, minoritaires dans ce pays de plus de 22 millions d'habitants, se plaignent d'être marginalisés à tous les niveaux (accès aux postes décisionnels, développement des zones anglophones notamment). Si certains prônent le fédéralisme, d'autres veulent la séparation des régions anglophones du reste du pays.

Avec AFP

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