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Des réfugiés parmi les Congolais obligés de quitter l'Angola


Des femmes et des enfants congolais arrivent au poste-frontière de Chissanda, dans la province angolaise de Lunda Norte, après avoir échappé aux attaques des milices dans la Province du Kasaï, en RDC, mai 2017. (HCR/Pumla Rulashe)
Des femmes et des enfants congolais arrivent au poste-frontière de Chissanda, dans la province angolaise de Lunda Norte, après avoir échappé aux attaques des milices dans la Province du Kasaï, en RDC, mai 2017. (HCR/Pumla Rulashe)

Des réfugiés figurent parmi les 200.000 Congolais obligés de quitter l'Angola en raison d'une opération visant l'immigration clandestine selon Luanda

"On a reçu des informations selon lesquelles des réfugiés auraient été renvoyés de force en République démocratique du Congo avec des documents de réfugiés", a déclaré à l'AFP une source du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à Kinshasa.

Un partenaire congolais du HCR, la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), a fait état de 47 personnes, précise le HCR.

Quelque 200.000 Congolais ont été obligés de quitter depuis début octobre l'Angola, conséquence d'une opération contre l'immigration clandestine.

"En Angola, le HCR travaille avec les autorités pour que plus de 30.000 réfugiés du Kasaï qui ont fui le conflit en 2016-2017 ne soient pas affectés", poursuit le HCR à Kinshasa.

Ce conflit dans la région frontalière a fait plus de 3.000 morts et plus d'un million de déplacés internes à la suite de la mort d'un chef coutumier.

Dans une paroisse de laville frontalière de Kamako côté congolais ce week-end, le correspondant de l'AFP a pu photographier le "comprovante do registo" (certificat d'enregistrement) estampillé par le HCR d'une famille de sept personnes arrivées en Angola en avril 2017.

"A Lovua, chaque famille avait reçu un terrain de 25 m2 et le HCR nous avait donné des kits et des cartes de réfugié", a raconté un autre "retourné", Willy Benda, carte du HCR en mains.

"Depuis le 1er octobre, les militaires et les policiers angolais campent autour du camp et tout réfugié rencontré en dehors du camp est arrêté et reconduit en RDC. Certains d'entre nous ont vu leurs cartes des réfugiés déchirées par les militaires et les policiers angolais. J'ai réussi à amener ma carte du HCR. Nous demandons aux autorités angolaises de respecter la convention relative aux droits des réfugiés", a-t-il ajouté.

Le gouvernement congolais a promis lundi de réagir "officiellement" dans les prochains jours. Annoncée mardi, une conférence de presse du ministre des Affaires étrangères a été reportée.

Avec AFP

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