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Crimes/enquêtes

"Des pirates" tuent trois agents d'une compagnie pétrolière au Nigeria

Une fille marche sur un gazoduc traversant la communauté d'Okrika, près de la ville de Port Harcourt, centre pétrolier du Nigeria, le 4 décembre 2012.

Deux employés d'une branche locale du groupe italien ENI et un agent de sécurité ont été tués dans une attaque dans le delta du Niger (sud-est), le coeur de l'exploitation pétrolière du Nigeria, ont annoncé lundi un responsable sécuritaire et ENI.

Selon Ogbere Solomon, porte-parole local du Corps nigérian de défense et de sécurité civile (NSCDC), des hommes armés ont tué dimanche deux employés de la Nigerian Agip Oil Company, la branche locale du groupe italien ENI, et un fonctionnaire du NSCDC.

"Nos officiers sont tombés dans une embuscade et ont été attaqués par des pirates alors qu'ils protégeaient des travailleurs pétroliers d'Agip à Okoroma", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, ENI a déclaré que ses contractants travaillaient sur un projet de restauration de la mangrove quand ils ont été attaqués par un groupe armé. Trois personnes ont été tuées et deux blessées, ajoute le groupe.

Le delta du Niger est depuis des années le théâtre de graves troubles, avec des groupes armés qui percent les oléoducs pour piller du brut, provoquant des désastres écologiques, et multiplient les enlèvements contre rançons.

Ces attaques avaient considérablement diminué après une amnistie en 2009, qui a permis de rétablir un semblant de calme, mais les tensions ont refait surface en 2016 avec de nouvelles attaques alors que les communautés locales intentaient des procès aux compagnies pétrolières étrangères pour être dédommagées.

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Ukraine: la CPI émet un mandat d'arrêt contre Poutine

Le président Vladimir Poutine, candidat à sa propre succession, tient un discours au cours d'un rassemblement de campagne pour la prochaine présidentielle, au stade Luzhniki, Moscou, 3 mars 2018.

La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré vendredi avoir émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine pour sa responsabilité dans des crimes de guerre perpétrés en Ukraine depuis l'invasion russe.

"Aujourd'hui, 17 mars 2023, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt contre deux personnes dans le cadre de la situation en Ukraine : M. Vladimir Vladimirovitch Poutine et Mme Maria Alekseyevna Lvova-Belova", commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie, a déclaré la CPI dans un communiqué.

M. Poutine "est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d'Ukraine vers la Fédération de Russie", a ajouté la cour.

"Les crimes auraient été commis sur le territoire ukrainien occupé au moins à partir du 24 février 2022", a poursuivi la CPI, ajoutant qu'il existait "des motifs raisonnables de croire que M. Poutine est personnellement responsable des crimes susmentionnés".

Lundi, le New York Times avait rapporté que la CPI s'apprêtait à lancer des poursuites contre des Russes pour le transfert d'enfants vers la Russie et pour des frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.

Le procureur de la CPI Karim Khan a déclaré plus tôt ce mois-ci après une visite en Ukraine que les enlèvements présumés d'enfants faisaient "l'objet d'une enquête prioritaire". La CPI, créée en 2002 pour juger les pires crimes commis dans le monde, enquête depuis plus d'un an sur d'éventuels crimes de guerre ou contre l'humanité commis pendant l'offensive russe.

Ni la Russie ni l'Ukraine ne sont membres de la CPI, mais Kiev a accepté la compétence de la cour sur son territoire et travaille avec le procureur. La Russie nie les allégations de crimes de guerre. Les experts ont admis qu'il était peu probable qu'elle remette des suspects.

Naufrage mortel d'un ferry au Gabon : 33 personnes interpellées

Des parents et des amis se recueillent près de fleurs et de bougies en mémoire des disparus du naufrage d'un ferry au port de Libreville, le 13 mars 2023.

Trente-trois personnes ont été interpellées dans le cadre d'une enquête pénale sur le naufrage mortel d'un petit ferry il y a une semaine au Gabon dont le bilan provisoire s'élève à 21 morts, a annoncé vendredi à l'AFP le procureur de la République.

Au total, 124 des 161 passagers et membres de l'équipage recensés de l'Esther Miracle, un navire mixte de transport de passagers et de fret qui avait coulé le 9 mars en pleine nuit à quelques encablures des côtes gabonaises, avaient été secourus. Le bilan, toujours provisoire, est resté inchangé depuis trois jours à 21 morts et 16 disparus, selon le gouvernement, alors que les opérations de recherches continuent.

Naufrage d'un ferry au Gabon: 15 nouveaux corps retrouvés
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Parmi ces 33 personnes pour "la plupart" en garde à vue, on compte notamment des membres du ministère des transports, de la marine marchande, ainsi que de la compagnie propriétaire du bateau, a précisé le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat, joint par l'AFP. La veille, le ministre des Transports gabonais, Brice Paillat, avait remis sa démission au président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui l'a acceptée, avait indiqué la présidence dans un communiqué sans référence au naufrage.

De nombreuses voix familles des victimes, opposition, groupes de la société civile s'étaient élevées ces derniers jours pour réclamer au moins la démission de M. Paillat, en plus de la suspension annoncée par le gouvernement de quatre cadres de l'administration de la Marine marchande et des Affaires maritimes. Ce navire qui appartient à la compagnie privée, Royal Cost Marine (RCM), et dont on ignore la date de construction, avait été acheté et inauguré en novembre. Il assurait des liaisons entre la capitale gabonaise Libreville et le port pétrolier de Port-Gentil.

Des naufragés ont témoigné dans divers médias n'avoir pas été guidés par l'équipage lors de l'évacuation, être restés de nombreuses heures dans l'eau accrochés à des bateaux pneumatiques de secours qui prenaient l'eau ou à leurs bouées de sauvetage, avant l'arrivée des premiers secours, notamment des pirogues et une barge d'une compagnie privée. Le naufrage a eu lieu à 10 km de la côte et non loin de l'entrée du golfe qui abrite Libreville.

RDC: retrait des rebelles du M23 de certains villages, interrogations sur une accalmie

Un soldat du M23 garde la zone lors de la rencontre entre les responsables de la Force régionale de l'Afrique de l'Est (EACRF) et les rebelles du M23 lors de la cérémonie de passation de pouvoir au camp de Rumangabo, dans l'est de la République démocratique du Congo,

Les rebelles du M23 se sont retirés ces derniers jours de plusieurs localités de l'est de la RDC où des soldats de la force régionale est-africaine sont en cours de déploiement, ont indiqué jeudi des sources civiles et militaires, constatant prudemment une accalmie dans les combats.

"La population se demande ce qui les a poussés à se retirer sans combat", a déclaré par téléphone à l'AFP Alphonse Habimana, président de la société civile de Mweso, localité située dans le territoire de Masisi, à une centaine de km au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Selon lui, les rebelles sont allés vers un village à moins de 3 km de Mweso. Ces mouvements interviennent alors que la diplomatie s'active pour obtenir un cessez-le-feu et un retrait des rebelles du M23 des positions qu'ils ont conquises depuis un an dans le Nord-Kivu.

Reprise des combats FARDC-M23 près de Goma
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Une force de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est (EAC en anglais), dont des militaires kényans et burundais sont déjà déployés, a été chargée de superviser le retrait des rebelles. Un énième cessez-le-feu prévu pour le 7 mars n'avait pas été respecté. De violents combats ont eu lieu en fin de semaine dernière vers Saké, à moins de 30 km à l'ouest de Goma, et des échanges de tirs ont encore été signalés lundi. Mais depuis, aucun combat n'a été rapporté.

"Le M23 s'est retiré de plusieurs villages du territoire de Masisi et les soldats burundais s'y déploient depuis hier (mercredi)", a déclaré une source au sein de la force de l'EAC. Ces villages se situent au nord de Saké en direction de la ville de Kitshanga qui, elle est toujours occupée par le M23, a précisé cette source. "Le déploiement des Burundais se fait conformément à ce qui a été convenu entre les chefs d'États" d'Afrique de l'Est, a-t-elle ajouté.

Plus au nord, une source militaire a signalé le retrait des rebelles d'autres localités telles que Kibirizi et Kirima. Ces mouvements sont interprétés très prudemment par les habitants, échaudés par de précédentes annonces de retraits non suivies d'effet dans le territoire voisin de Rutshuru, sous la supervision des soldats kényans de la force est-africaine.

"C'est un faux retrait", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Bambaze, président de la société civile de Rutshuru. Selon lui, le M23 organise la relève de certains de ses hommes, "fatigués", par de nouvelles recrues, tandis que "le gros de ses troupes" se prépare à de nouvelles attaques. Ancienne rébellion majoritairement tutsi vaincue en 2013, le M23 a repris les armes fin 2021. Kinshasa accuse le Rwanda de le soutenir, ce qui a été corroboré par des experts de l'ONU.

Assassinat d'un policier : arrestation de trois jihadistes au Maroc

Assassinat d'un policier : arrestation de trois jihadistes au Maroc
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Des jihadistes présumés arrêtés après le meurtre d'un policier marocain

ARCHIVES - Des agents de la police marocaine dans la ville de Tanger, le 6 octobre 2021.

Trois Marocains affiliés au groupe jihadiste Etat islamique (EI) et soupçonnés d'avoir assassiné un policier, dont le corps calciné a été retrouvé début mars près de Casablanca, ont été arrêtés mercredi, a indiqué la police.

Selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les deux principaux suspects ont été appréhendés à la suite d'"opérations sécuritaires" à Casablanca et dans la région de Sidi Hrazem, près de Fès (nord). Un troisième homme a été interpellé lors d'une opération ultérieure à Casablanca, a précisé la même source.

D'après les premiers éléments de l'enquête, ils avaient récemment prêté allégeance à l'EI et "étaient déterminés à s'engager dans un projet terroriste" en tuant un policier, ajoute le communiqué. Des médias locaux avaient évoqué, dans un premier temps, un crime de droit commun qui aurait impliqué des trafiquants de drogue.

Le cadavre carbonisé et mutilé d'un policier un agent de la circulation tué à l'arme blanche avait été découvert le 2 mars dans une zone rurale de la région de Casablanca. Selon la DGSN, les trois suspects avaient l'intention de lui voler son arme de service pour cambrioler une agence bancaire.

Ils ont été placés en garde à vue et l'enquête a été confiée au Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), chargé de la lutte antiterroriste. Si le royaume chérifien a été épargné ces dernières années par les violences liées aux groupes jihadistes, les services de sécurité font régulièrement état de coups de filet anti-EI et de projets d'attentat déjoués.

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