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Des doutes sur la libération imminente d’Oscar Pistorius


Oscar Pistorius, lors du procès sur l'assassinat de sa petite amie à Pretoria, en Afrique du Sud, le 21 octobre 2014 (AP Photo/Herman Verwey, Pool)
Oscar Pistorius, lors du procès sur l'assassinat de sa petite amie à Pretoria, en Afrique du Sud, le 21 octobre 2014 (AP Photo/Herman Verwey, Pool)

La libération de l'ex-champion paralympique sud-africain est prévue pour le 21 août, mais le ministre sud-africain de la Justice a émis des doutes.

Dans une déclaration mardi à la télévision sud-africaine eNCA, Michael Masutha demande plutôt une expertise juridique sur la libération de Pistorius, largement critiquée.

En réponse à une pétition d'un groupe de défense des droits humains lui demandant d'empêcher cette libération, le ministre sud-africain de la Justice a déclaré avoir besoin de savoir si cette libération est légale, et s'il a bien le pouvoir d'intervenir.

"Je suis convaincu que d'ici vendredi, je serai en mesure de déterminer si j'ai légalement le pouvoir de faire quelque chose", a déclaré M. Masutha.

Condamné à cinq ans de réclusion pour avoir tué sa petite amie en 2013, Oscar Pistorius aura passé exactement dix mois en prison, soit très exactement le temps minimum imposé. Il resterait ensuite jusqu'à la fin des cinq ans sous le régime de la liberté surveillée.

La jeune mannequin Reeva Steenkamp avait 29 ans quand Oscar Pistorius l'a abattue, durant la nuit de la Saint-Valentin 2013, en tirant quatre balles de gros calibre sur la porte de sa salle de bains où elle se trouvait.

L'athlète paralympique clame depuis le début l'avoir tuée par accident, la prenant pour un cambrioleur et en première instance, le tribunal a estimé n'avoir pas assez d'éléments pour rejeter cette version, le condamnant pour "homicide involontaire".

Le parquet sud-africain a cependant formellement fait appel lundi de la condamnation pour "homicide involontaire" de l'ex-champion.

L'accusation estime que la juge a fait une erreur d'interprétation du droit en ne retenant que ''l'homicide involontaire" et qu'elle aurait dû condamner le sportif pour "meurtre".

Si Pistorius était reconnu coupable de meurtre, il risquerait alors une peine d'au moins 15 ans de prison.

La mère de la victime, June Steenkamp, avait récemment déploré que l'homme qui a tué sa fille puisse sortir aussi vite de prison.

Double amputé des pieds à la naissance, Pistorius était surnommé "Blade Runner", en référence aux lames de carbone sur lesquelles il courrait en compétition. Il avait participé aux Jeux Olympiques de Londres 2012 avec les valides, malgré son handicap.

Avec AFP

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