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Déploiement de 300 Casques bleus rwandais en Centrafrique


Un Casque bleu rwandais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) patrouille à Bangassou le 3 février 2021.
Un Casque bleu rwandais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) patrouille à Bangassou le 3 février 2021.

La mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a reçu mardi le renfort de 300 Casques bleus rwandais pour sécuriser l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale Bangui au Cameroun, a-t-elle indiqué dans un tweet.

Ce déploiement de troupes intervient dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies du 12 mars prévoyant d'augmenter progressivement d'environ 3.000 Casques bleus les effectifs de la Minusca.

Classé deuxième pays le moins développé au monde par l'ONU, la Centrafrique est ravagée par une guerre civile depuis 2013, qui a toutefois considérablement baissé d'intensité depuis 2018.

"C’est la première partie de l’unité qui est arrivée aujourd’hui pour sécuriser l’axe Bangui-Béloko", à la frontière avec le Cameroun, a déclaré à l’AFP Abdoulaziz Fall, porte-parole de la force de la Minusca, précisant que ces Casques bleus rwandais resteraient "une année".

"Le reste du bataillon qui compte 450 soldats arrivera d’ici à la fin de l’année", a-t-il ajouté.

La Centrafrique a connu un regain de violences mi-décembre quand une coalition de six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux tiers de la Centrafrique ont lancé une offensive contre le régime du président Faustin Archange Touadéra.

Ils se sont heurtés à des forces bien mieux armées et équipées: quelque 12.000 Casques bleus de la force de maintien de la paix de Minusca, présents depuis 2014, mais aussi des centaines de militaires rwandais et paramilitaires russes dépêchés fin décembre par leurs pays à la rescousse de M. Touadéra et d'une armée démunie.

Incapable de renverser le régime et d'empêcher la réélection du président Touadéra, la coalition rebelle a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie la capitale de ce pays enclavé au Cameroun voisin, pour tenter "d'asphyxier" Bangui, tout en prenant le contrôle temporaire de certaines villes.

Les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l'année à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu'ils contrôlaient depuis plusieurs années.

Les attaques des rebelles restent néanmoins fréquentes et se sont accentuées ces dernières semaines. Samedi, au moins six civils ont été tués dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec la Cameroun.

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