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Déclaration commune de Washington et Londres sur les massacres de civils et la suspension des médias au Burkina Faso


(Photo MANDEL NGAN / POOL / AFP)
(Photo MANDEL NGAN / POOL / AFP)

La déclaration conjointe suivante a été publiée par les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis d'Amérique.

Les gouvernements du Royaume-Uni et des États-Unis sont gravement préoccupés par les informations faisant état de massacres de civils par les forces militaires burkinabés à la fin du mois de février. Un récent rapport de Human Rights Watch fait état de témoignages de première main sur l'exécution d'au moins 223 civils, dont 56 enfants, dans les villages de Nondin et de Soro, dans la province du Yatenga, au Burkina Faso. Nous appelons les autorités de transition à mener une enquête approfondie sur ces massacres et à demander des comptes aux responsables.

Nous présentons nos plus sincères condoléances aux proches de toutes les victimes des violences perpétrées au Burkina Faso ces derniers mois, y compris les chrétiens et les musulmans assassinés par des groupes terroristes dans leurs lieux de culte, ainsi que les membres des forces armées qui ont été tués. Nous appelons tous les acteurs au Burkina Faso à respecter les droits de l'Homme et à adhérer au droit international humanitaire applicable. La seule solution à long terme au fléau du terrorisme est l'expansion de la bonne gouvernance fondée sur l'État de droit, le respect des droits de l'Homme et la promotion de la cohésion sociale.

Nous nous opposons fermement à la suspension de médias, notamment Voice of America et la BBC, au blocage du site web de Human Rights Watch et aux restrictions imposées à tous les médias de publier leurs articles. Cette décision coïncide avec la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai, qui nous rappelle que les sociétés sont renforcées, et non menacées, par des publics et des expressions d'opinion bien informés. Les médias libres et indépendants doivent être autorisés à mener des enquêtes et des reportages de bonne foi sans crainte de représailles. Nous demandons instamment au Conseil Supérieur de la Communication (CSC) du Burkina Faso de reconsidérer ses mesures de suspension de médias.

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