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Raul Castro, l'architecte de la survie du castrisme


هزاران نفر در سیدنی و چند شهر دیگر در استرالیا با در دست گرفتن بنر و پلاکاردهایی خواهان عدالت برای زنان و جلوگیری از زن ستیزی، تبعیض جنسی و فرهنگ خطرناک در محیط کار شدند.
هزاران نفر در سیدنی و چند شهر دیگر در استرالیا با در دست گرفتن بنر و پلاکاردهایی خواهان عدالت برای زنان و جلوگیری از زن ستیزی، تبعیض جنسی و فرهنگ خطرناک در محیط کار شدند.

Raul Castro, qui s'apprête à céder la présidence de Cuba, est longtemps resté dans l'ombre de son frère Fidel avant de prendre les rênes de l'île caribéenne voici 12 ans pour initier des réformes que lui seul pouvait mener.

Aujourd'hui âgé de 86 ans, le cadet des Castro a engagé Cuba dans une transition historique et doit faire place jeudi à un représentant de la nouvelle génération. Son numéro deux Miguel Diaz-Canel, un civil de 57 ans qui n'a pas connu la révolution de 1959, est favori pour lui succéder.

Aussi réservé et patient que Fidel était exubérant et bouillonnant, Raul Castro est longtemps resté en coulisses avant de sortir en pleine lumière en juillet 2006, lorsqu'un soudain problème de santé forçait son aîné à céder le pouvoir à celui qu'il a toujours présenté comme son successeur.

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Ministre de la Défense depuis l'automne 1959, à l'aube de la Révolution cubaine, il devait ensuite prendre officiellement la présidence du Conseil d'Etat et du Conseil des ministres en février 2008, Fidel renonçant à revenir au premier plan.

"Fidel est irremplaçable, à moins que nous le remplacions tous ensemble", déclara-t-il au moment de succéder à son aîné.

La fratrie Castro a écrit une histoire unique de coopération au sommet, parvenant à résister pendant plus d'un demi-siècle à l'adversité de la super-puissance américaine, à 150 km au nord de ses côtes.

Pour beaucoup d'historiens, c'est cette inébranlable alliance de Fidel et Raul qui a valu à Cuba de survivre, non seulement aux attaques de "l'ennemi impérialiste" américain comme ils l'appellent, mais aussi au lâchage d'un "grand frère soviétique" agonisant à la fin des années 1980.

Chef et lieutenant

Aux côtés de Fidel, stratège visionnaire d'un charisme débordant, a toujours veillé l'inusable organisateur Raul qui a tissé patiemment la toile des allégeances et des fidélités au régime. Il fut d'ailleurs le principal artisan de l'arrimage de l'île à l'Union soviétique en pleine guerre froide.

"Ils avaient une relation de chef et de lieutenant. Dans cette configuration, Raul Castro a matérialisé les rêves de Fidel. Il fut l'architecte institutionnel de la révolution", explique l'expert cubain Arturo Lopez-Levy, co-auteur d'un ouvrage sur le président sortant.

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Alternant uniforme militaire, guayabera (chemise traditionnelle cubaine à quatre poches) ou costume croisé occidental, Raul Castro n'aime pas les médias, mais il est réputé pour son côté bon vivant et son sens de l'humour aussi subtil que décapant.

C'est pour ses talents d'organisateur méticuleux que Raul se voit très vite confier par Fidel les rênes des "forces armées révolutionnaires", qu'il a reconverties en leur confiant des pans entiers de l'économie, première raison de la survie du régime dans les années 1990.

Ces mêmes talents porteront avec succès l'armée cubaine au coeur de l'Afrique, en Ethiopie et en Angola, dans les années 1970 et 1980.

Réformes inédites

Une fois au pouvoir, Raul Castro a mené des réformes auparavant impensables et ouvert Cuba à l'économie de marché en autorisant les Cubains à vendre leurs voitures et leurs logements et en les encourageant à quitter le secteur public pour devenir travailleurs indépendants.

Mais cette "actualisation" censée selon lui "changer ce qui doit être changé" dans un modèle économique obsolète a laissé acteurs et observateurs sur leur faim. Depuis 2016, l'île peine à relancer son économie dans un contexte plombé par l'embargo américain et les difficultés du proche allié vénézuélien.

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En 2013, Raul a aussi levé les sévères restrictions imposées aux voyageurs depuis 50 ans, une revendication essentielle d'une dissidence brusquement devenue plus discrète d'autant que son gouvernement a progressivement vidé les prisons de ses opposants, privilégiant une répression moins axée sur les lourdes condamnations.

Mais surtout, il a été l'artisan d'un rapprochement longtemps considéré comme impossible avec les États-Unis, en adoptant une diplomatie plus pragmatique. Toujours inflexible sur l'essentiel, il a su donner les gages nécessaires à Washington pour initier fin 2014 un dégel aujourd'hui remis en cause par l'administration de Donald Trump.

Ces derniers mois, Raul Castro a suspendu les réformes et posé les jalons de sa succession pour laisser progressivement la main à la nouvelle génération. Gardien de la transition, il doit se maintenir à la tête du Parti Communiste de Cuba (PCC) jusqu'en 2021, l'année de ses 90 ans.

Raul a toujours exprimé un sens aigu de la famille, totalement à l'opposé de son frère. Son épouse Vilma Espin, qu'il avait connue dans le maquis et épousée en 1959, a longtemps présidé la Fédération des femmes cubaines avant de décéder en 2007.

Le couple a eu quatre enfants, dont un seul fils, Alejandro Castro Espin, colonel spécialiste des relations internationales de 52 ans. Il a représenté son pays de 2013 à 2014 dans les négociations secrètes qui ont conduit au dégel avec les Etats-Unis, et beaucoup le voient tenir un rôle important dans la transition à venir.

Prévoyant, Raul Castro a déjà désigné le site où il souhaite reposer après sa mort. Une pierre de granit semblable à la sépulture de son frère porte déjà son nom aux côtés de son épouse à Santiago de Cuba (sud-est), berceau de la révolution des Castro.

Avec AFP

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