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Crise en Libye: le président algérien reçoit le chef de la diplomatie turque


Le Parlement turc vote une résolution autorisant l'envoie des troupes turques en Libye, le 2 janvier 2020.
Le Parlement turc vote une résolution autorisant l'envoie des troupes turques en Libye, le 2 janvier 2020.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu mardi à Alger le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, dont le pays a décidé de déployer des troupes en Libye, a annoncé l'agence officielle APS.

Le ministre turc était arrivé lundi à Alger pour une visite officielle axée essentiellement sur les "derniers développements de la situation en Libye", pays voisin de l'Algérie, a rappelé l'APS, sans autre détail.

Lors de cette visite, Alger et Ankara devaient discuter des "moyens à mettre en oeuvre pour éviter (...) une aggravation de la situation pour le peuple libyen, mais aussi pour les pays du voisinage et tout l'espace méditerranéen et africain et même au-delà", selon APS.

Avant d'être reçu par M. Tebboune, le ministre turc a eu des entretiens avec son homologue algérien Sabri Boukadoum.

Le président algérien avait reçu la veille le chef du gouvernement d'union nationale libyen (GNA), Fayez al-Sarraj, qui a effectué une visite de quelques heures à Alger pour discuter de "l'aggravation" de la crise en Libye.

Dans un communiqué publié à l'issue des entretiens, la présidence algérienne a appelé "la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations Unies, à assumer ses responsabilités pour imposer un cessez-le-feu immédiat et mettre fin à l'escalade militaire" en Libye.

Les visites des deux responsables libyen et turc surviennent quelques jours après le vote en urgence du Parlement turc d'une motion permettant au président turc Recep Tayyip Erdogan d'envoyer des militaires en Libye.

Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd'hui déchirée entre deux autorités: le GNA, reconnu par l'ONU et basé à Tripoli et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l'Est.

Lundi, Alger a réaffirmé son "refus absolu de toute ingérence étrangère en Libye" et exhorté "toutes les composantes et parties libyennes (...) à un retour rapide au processus du dialogue national inclusif".

De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné mardi "l'ingérence" de la Turquie dans le conflit en Libye, à l'issue d'une réunion à Bruxelles avec les ministres des Affaires étrangères de la France, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni.

Ces derniers se sont réunis en urgence pour évoquer la situation en Libye où le maréchal Haftar poursuit son offensive ciblant Tripoli.

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