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Crash dans le Sinaï : "pas encore de conclusions", selon le chef égyptien des enquêteurs


Des touristes à l'aéroport de Charm-el-Cheikh attendent d'être rapatriés, le 6 novembre 2015. (AP Photo/Vinciane Jacquet)
Des touristes à l'aéroport de Charm-el-Cheikh attendent d'être rapatriés, le 6 novembre 2015. (AP Photo/Vinciane Jacquet)

"Les premières observations ne permettent pas d'identifier l'origine de la dislocation de l'appareil", selon le chef des enquêteurs, qui a précisé qu'un "bruit" avait été entendu à la dernière seconde de l'enregistrement de la boîte noire.

L’Egypte continue à tenir à distance la thèse de l’attentat pour expliquer le crash de l’avion russe dans le Sinaï. Selon le chef égyptien de l’équipe des enquêteurs, qui donnait une conférence de presse samedi 7 novembre, "aucune conclusion" n’a encore émergé quand à l’origine de la "dislocation" de l'appareil.

"Les premières observations ne permettent pas d'identifier l'origine de la dislocation de l'appareil", a ainsi déclaré Ayman el-Mokaddem. "(...) Un bruit est entendu à la dernière seconde de l'enregistrement" du Cockpit Voice Recorder," a-t-il poursuivi, ajoutant : "Une analyse spectrale est à venir pour déterminer l'origine de ce bruit."

Selon cet enquêteur, "les données des deux enregistreurs de vols ont pu être téléchargées avec succès (...), le temps écoulé entre le décollage et les dernières données enregistrées est de 23 minutes et 14 secondes".

Enfin, invoquant des "informations de presse qui se disent fondées sur des déclarations de services officiels de renseignements et qui tendent à privilégier un certain scénario", il a déploré que "la commission d'enquête n'ait reçu communication d'aucune information ou preuve dans ce sens et presse les sources de ces rapports à remettre à la commission toute information qui pourrait l'aider à mener à bien sa mission". ​

Le ministre des Affaires étrangères égyptien n'écarte aucune possibilité

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri avait déjà affirmé dans la journée que l'enquête en cours n'avait pas encore permis de dégager une explication.

"Nous n'avons écarté aucune possibilité mais il n'y a pas encore d'hypothèse avant que l'enquête soit finie et qu'un rapport complet soit prêt", a-t-il dit dans une conférence de presse au Caire.

Pourtant, une source proche du dossier a indiqué vendredi que l'analyse des deux boîtes noires, croisée avec des relevés sur les lieux du crash, permettait de "privilégier fortement" l'hypothèse d'un attentat à la bombe.

De son côté, Moscou a dépêché samedi 44 avions vides pour récupérer les touristes russes en Egypte, a annoncé l'Agence fédérale chargée du transport aérien (Rosaviatsia).

Au total, "30 avions des compagnies aériennes russes, sans passagers", seront envoyés à Hurghada et "14 avions à Charm el-Cheikh", deux stations balnéaires au bord de la mer Rouge.

Jusqu'à 78 000 touristes russes en Egypte, selon Moscou

Il s'agit d'horaires habituels pour tous ces vols, précise le communiqué. "Aucun vol n'est prévu aujourd'hui pour le Caire", car des vols pour cette ville ne sont effectués que quatre fois par semaine, selon la même source.

"Jusqu'à 78 000 touristes russes se trouvent actuellement en Egypte", a déclaré Rosaviatsia, précisant citer des chiffres affinés de l'Agence fédérale russe du tourisme (Rostourisme).

"Pour des raisons de sécurité, seuls les bagages à main seront admis à bord", alors que les bagages de soute seront transportés séparément, notamment à bord d'avions dépêchés par le ministère russe des Situations d'urgence, ajoute le communiqué.

Les touristes russes qui séjournent actuellement en Egypte ne seront pas obligés de quitter le pays immédiatement et pourront rentrer en Russie au moment qu'ils choisiront, a assuré à l'AFP Irina Tiourina, porte-parole de la Fédération de l'industrie touristique russe, précisant qu'il n'y aurait pas d'évacuation.

Avec AFP

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