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Côte d'Ivoire : Konan Banny appelle Ouattara à un dialogue pour des élections apaisées


Charles Konan Banny, un des candidates à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2015
Charles Konan Banny, un des candidates à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2015

L’ancien premier ministre ivoirien devenu opposant estime que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d'élections "apaisées" en Côte d'Ivoire.

Charles Konan Banny a fait cette déclaration à l’AFP lors de son passage à Paris.

"Si l'on s'en tient au climat actuel (...), les conditions pour avoir des élections libres et apaisées ne sont pas réunies", a déclaré M. Konan Banny, de passage à Paris, dans un entretien à l'AFP.

Banny et Alassane Ouattara, le président sortant, figurent au nombre des dix candidats à la présidentielle du 25 octobre. Face à une opposition morcelée, M. Ouattara fait figure de favori.

Ce scrutin représente une étape cruciale pour la stabilisation de la Côte d'Ivoire, après la crise qui a suivi la victoire d'Alassane Ouattara sur son prédécesseur Laurent Gbagbo, en 2010. Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois dans des violences causées par la contestation des résultats.

A l'approche de cette échéance électorale, des manifestations et des troubles sporadiques ont éclaté dans le pays.

Pour M. Konan Banny "il faut faire évoluer le climat actuel, qui est un climat de défiance" et pour cela "créer une enceinte de concertation" entre le pouvoir et l'opposition. "Il n'est jamais trop tard pour bien faire (...) La paix n'a pas de prix", a-t-il souligné.

Il épingle en particulier les conditions d'établissement des listes électorales, où sont inscrit 6,3 millions d'électeurs, et le manque d'indépendance de la commission électorale (CEI).

"90% des membres de la commission électorale dite indépendante sont les représentants d'un seul candidat: le président sortant", a accusé M. Konan Banny.

M. Ouattara avait annoncé "qu'il allait nous recevoir en septembre" pour dialoguer, a rappelé l'ancien Premier ministre, "je lui apprends que nous sommes en octobre".

Faute d'avancées sur ces questions, "on avisera et le peuple dira", a ajouté M. Konan Banny sans vouloir se prononcer sur un éventuel boycott du scrutin.

Avec AFP

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