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Macky Sall offre une bouffée d'oxygène aux Sénégalais en plein Ramadan


Préparation d'une boisson sénégalaise traditionnelle "café Touba" pour servir à la rupture du jeûne pendant le mois sacré de l'Islam du Ramadan le 17 mai 2018, dans le village de Soumbedioune à Dakar.
Préparation d'une boisson sénégalaise traditionnelle "café Touba" pour servir à la rupture du jeûne pendant le mois sacré de l'Islam du Ramadan le 17 mai 2018, dans le village de Soumbedioune à Dakar.

Les autorités sénégalaises ont assoupli les conditions du confinement pour permettre aux croyants de se retrouver dans les mosquées, ainsi qu'aux marchés de rouvrir - sous réserve du port de masques.

Les grognes, supplications et grincements de dents des Sénégalais ont fini par payer. Les autorités ont décidé de rouvrir lieux de culte, écoles et marchés.

"Le gouvernement veillera particulièrement à ce que la fréquentation des lieux de culte, des établissements scolaires, et autres espaces publics, des marchés et autres commerces y compris les restaurants obéissent strictement aux mesures de distanciation physique et aux gestes barrière, notamment le port obligatoire du masque et le lavage des mains", a déclaré le président Macky Sall dans une allocution télévisée lundi soir.

Avant, les choses allaient autrement. Pas de prières collectives dans les mosquées, pas de rassemblements religieux, et encore moins les traditionnelles conférences sur la vie et l'œuvre du Prophète.

Ce mois de Ramadan constituait une première pour les musulmans, et beaucoup s'en sont plaints. A Kaolack, un imam a reçu une convocation de la police après avoir dirigé la prière collective du vendredi.

Une approche punitive qui, quoi que justifiable, avait du mal à passer.

De nombreux Dakarois, comme Serigne Faye, appelaient les autorités à assouplir les mesures afin de permettre aux croyants de retrouver les lieux de culte.

Pour lui, si l'État a trouvé des "mesures de précautions" pour les marchés et les lieux de travail, il n'y avait pas de raison de ne pas faire de même pour les mosquées.


Autre chose qui manquait aux jeunes: les retrouvailles et détentes nocturnes qui d'habitude prennent le relais après les longues journées de privation imposées par le jeûne.

Pour Papa Sow, il était difficile de s'adapter même si le confinement avait permis aux familles de revenir à une certaine orthodoxie. Pour lui, même si les réseaux sociaux créent un petit peu de distance entre les familles, la pandémie et le confinement avaient permis de raffermir les liens.

Plus que toute autre couche sociale, les ménagères subissaient de plein fouet l'impact des restrictions sur les marchés.

Sous l'ère du confinement strict, ils n'étaient ouverts que les lundis, mercredis et vendredis.

Cette décision, qui aurait dû permettre de maîtriser l'affluence dans les lieux de commerce, avait plutôt produit l'effet contraire.

"Tout le monde ne peut pas faire des achats 2 ou 3 fois par semaine", nous confiait Sokhna, une jeune mère de famille.

C'est donc dans ce contexte tendu que l'allocution du président Sall est intervenue, apportant une bouffée d'oxygène.

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