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Combats meurtriers à Kumba dans le Sud-Ouest du Cameroun


Des policiers camerounais dans une rue du quartier administratif de Buea, à quelque 60 km à l'ouest de Douala, le 1er octobre 2017.
Des policiers camerounais dans une rue du quartier administratif de Buea, à quelque 60 km à l'ouest de Douala, le 1er octobre 2017.

Plusieurs personnes ont été tuées depuis lundi à Kumba, ville de la région camerounaise du Sud-Ouest anglophone, où des échanges de tirs entre militaires et séparatistes armés ont été enregistrés entre mercredi soir et jeudi matin.

Plusieurs personnes, dont des civils, ont été tuées à Kumba depuis lundi", a affirmé jeudi à l'AFP une source proche des services de santé dans la ville, confirmant une information rapportée par des témoins.

La même source indique que "ces personnes sont mortes lors de différentes opérations de l'armée", à la suite de l'assassinat dimanche par des séparatistes présumés d'un commissaire de police à Kumba.

Depuis la mort de ce commissaire, la situation sécuritaire s'est considérablement dégradée en ville.

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"Il y a eu des échanges de coups de feu une bonne partie de la nuit " de mercredi à jeudi, a ainsi rapporté un témoin. "J'ai entendu des coups de feu toute la nuit. Ça s'est calmé, mais les gens ont commencé à quitter la ville", a confirmé un enseignant de la ville s'exprimant sous couvert d'anonymat.

La situation sécuritaire est tendue depuis plusieurs jours dans le Sud-Ouest anglophone. Au moins trois policiers y ont été tués depuis dimanche, dans la capitale régionale Buea et à Kumba.

Pour la première fois depuis le début de la crise anglophone fin 2016, des combats ont eu lieu lundi à Buea, ville de plus de 100.000 habitants quadrillée par un grand nombre de militaires.

Le ministre de la Défense camerounais, Joseph Beti Assomo, était jeudi en visite officielle dans le Sud-Ouest.

La crise anglophone s'est muée fin 2017 en un conflit armé, quand une frange radicale et séparatiste de la minorité anglophone qui s'estime marginalisée par le pouvoir central majoritairement francophone, a pris les armes.

Ces séparatistes, éparpillés en divers groupes, s'en prennent depuis sans relâche aux forces de l'ordre et de sécurité, mais aussi aux symboles de l'administration comme les écoles, qu'ils incendient. Ils procèdent également à des enlèvements de policiers, de fonctionnaires et d'hommes d'affaires, parfois étrangers.

Dans les deux régions anglophones, les combats sont devenus quasi quotidiens entre militaires, policiers et ces hommes armés.

D'abord centralisés début 2018 dans le Nord-Ouest, les combats se sont peu à peu déplacés vers le Sud-Ouest. La zone rurale entre Kumba, Mamfe et la frontière nigériane est devenue l'épicentre des violences.

Avec AFP

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