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Cinq militants zimbabwéens des droits de l'Homme libérés sous caution


Les avocats du barreau du Zimbabwe participent à une "Marche pour la justice" devant la Cour constitutionnelle à Harare le 29 janvier 2019.
Les avocats du barreau du Zimbabwe participent à une "Marche pour la justice" devant la Cour constitutionnelle à Harare le 29 janvier 2019.

Cinq militants zimbabwéens des droits de l'Homme, arrêtés le mois dernier à l'aéroport international d'Harare, ont été libérés sous caution vendredi, ont annoncé leurs avocats.

"Les cinq défenseurs des droits de l'Homme ont été libérés sous caution par le juge de la Haute Cour Tawanda Chitapi", a annoncé le porte-parole de l'association des Avocats du Zimbabwe pour les droits de l'Homme, Kumbirai Mafunda.

Ces militants faisaient partie d'un groupe de sept personnes interpellées fin mai.

Vendredi, la justice a entendu la demande de libération conditionnelle de cinq d'entre elles. Elle doit se prononcer lundi sur la demande des deux autres.

Les sept militants, dont des membres de l'organisation Transparency International Zimbabwe, avaient été arrêtés à l'aéroport international de la capitale Harare, au retour d'un voyage aux Maldives. Ils sont poursuivis pour tentative de coup d'Etat, selon leurs avocats.

"Nous accueillons avec satisfaction les conclusions du juge établissant que la police a arrêté les cinq (militants) afin de mener une enquête, au lieu d'enquêter avant de les arrêter comme cela aurait du être le cas", a salué Kumbirai Mafunda, précisant que la caution avait été fixée à 1.000 dollars (888 euros) par personne.

Peu avant l'arrestation de ces militants, le journal d'Etat The Herald avait affirmé qu'un "groupe d'organisations suspectes" liées au principal parti d'opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), travaillait "dur pour installer un début d'instabilité sociale".

L'article ajoutait que certains militants avaient participé à une réunion organisée par une ONG serbe aux Maldives.

Plusieurs organisations auxquelles le journal faisait référence avaient immédiatement nié être impliquées dans un éventuel complot contre le gouvernement zimbabwéen.

Le Zimbabwe est dirigé depuis fin 2017 par Emmerson Mnangagwa. Il a succédé à Robert Mugabe, qui a régné d'une main de fer sur le pays pendant trente-sept ans.

Le régime Mnangagwa a violemment réprimé en janvier des manifestations contre une forte hausse des prix du carburant. Au moins 17 personnes ont été tuées. Les autorités avaient accusé le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) et des ONG d'avoir organisé ces manifestations.

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