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Cinq ans après l’insurrection populaire, les familles des martyrs réclament justice


Roch Kaboré lors de la commémoration à Ouagadougou, le 31 octobre 2019 (VOA/Lamine Traoré)
Roch Kaboré lors de la commémoration à Ouagadougou, le 31 octobre 2019 (VOA/Lamine Traoré)

Le Burkina Faso a commémoré les 5 ans de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a chassé du pouvoir, Blaise Compaoré, après 27 ans de dicature. Les familles des martyrs réclament justice. Et face au terrorisme, le président Kaboré demande l’union sacrée des Burkinabè pour contenir la menace.

Les 30 et 31 octobre 2014 resteront des dates historiques au Burkina Faso. Blaise Compaoré alors au pouvoir depuis 27 ans, avait été forcé à quitter la présidence et à s'exiler à Abidjan. Les violences et la répression avaient fait une trentaine de morts et plus de 300 blessés. Les familles des martyrs, attendent depuis 5 ans que justice soit rendue.

Commémoration de l'insurrection populaire de 2014
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Alors que la justice traine les pieds, certains activistes appellent l’exécutif à s’impliquer dans les affaires judiciaires.

"Roch Kaboré doit prendre ses responsabilités pour faire juger les dossiers. Les gens sont tombées pour rien parce que jusque-là rien n’est fait. Nous voulons la vérité, nous voulons la justice. Nous avons l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) qui a fait un travail remarquable. Les dossiers sont là-bas posés et au niveau de la justice ça ne bouge pas. Si Roch Kaboré m’entend, nous ne voulons plus revenir ici l’année prochaine sans que tous les dossiers ne soient liquidés y compris les dossiers de Thomas Sankara et de Norbert Zongo", a dit PK Victor, président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire de 2014.

Le président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire de 2014 interpelle les autorités sur la situation de certains blessés.

"Il y a toujours un problème. Il y a des blessés qui ont des familles aujourd’hui qui ne mangent pas, des blessés à vie qui n’ont plus rien. Il y a des blessés qui ne peuvent même plus se rétablir. Ils ne sont pas pris en charge. Et même les orphelins nous avons des problèmes. C’est vrai que le pouvoir a fait quelque chose mais c’est insuffisant. Nous attendons plutôt la justice", dénonce PK Victor.

Aux côtés des familles des martyrs de l’insurrection jeudi, le président Kaboré prône l’union sacrée, car selon lui, le principal souci est le terrorisme.

"C’est un appel que je lance toujours au peuple burkinabè pour rester soudé par rapport à l’hydre terroriste qui depuis 2016 a commencé à faire tout feu sur notre pays. C’est un message de courage, de solidarité. Nous devons être unis quand le pays est attaqué. C’est cette unité qui nous a permis de sortir les 30 et 31 octobre de la situation que vivait notre pays", a affirmé Roch Kaboré.

5e anniversaire depuis la chute de Compaoré
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Pour ces nombreuses familles des victimes, la lutte doit continuer. L’autre étape, ça sera la quête de la vérité, la justice.

Le gouvernement de Roch Kaboré a pris en charge plusieurs évacuations sanitaires des blessés de l’insurrection. Les regards sont depuis tournés vers la justice qui doit faire la lumière sur ces dossiers.

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    Lamine Traoré

    Lamine Traoré est journaliste depuis près d’une dizaine d’années. Il a intégré Radio Oméga en 2013, la principale radio privée d’information au Burkina.

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