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Urgence sanitaire pour traiter l'hépatite B et C


La ministre de la santé ivoirienne Raymonde Goudou Coffie à Abidjan, le 9 décembre 2017.
La ministre de la santé ivoirienne Raymonde Goudou Coffie à Abidjan, le 9 décembre 2017.

Des chercheurs, des ONG et des gouvernements africains dénoncent dans une déclaration "les insuffisances des politiques de lutte contre les hépatites B et C", qui représentent une "urgence" sanitaire mondiale.

"Avec près de 1,4 million de morts par an et 328 millions de personnes infectées, les hépatites B et C dépassent aujourd'hui les trois grandes endémies - VIH, tuberculose et paludisme - tant en nombre de décès que de personnes affectées", soulignent les signataires de ce texte.

Parmi eux, la prix Nobel de médecine 2008 Françoise Barré-Sinoussi, l'ONG Médecins du monde, et les ministres de la Santé de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso.

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Cette déclaration est rendue publique au premier jour de la 9e conférence internationale de l'Afravih (Alliance francophone des acteurs de la santé en lutte contre le VIH et les hépatites), qui a lieu à Bordeaux (sud-ouest de la France) jusqu'à samedi.

Les signataires réclament un "renforcement des politiques de prévention" (vaccination contre l'hépatite B, dépistage précoce des deux hépatites pour les populations les plus affectées).

Ils veulent aussi "un accès au traitement pour tous". Les traitements contre l'hépatite C "doivent être accessibles sous forme de génériques ou à des tarifs compatibles avec les économies des pays", estiment-ils.

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Ils plaident pour que "le traitement de l'hépatite B chronique par le ténofovir [médicament antiviral également utilisé contre le virus du sida, le VIH, ndlr] soit disponible à des prix raisonnables et adaptés comme pour le VIH".

Les signataires demandent enfin que la lutte contre les hépatites B et C soit "inscrite dans les dispositifs internationaux de financement comme le Fonds mondial et Unitaid".

L'hépatite est une inflammation du foie provoquée par un virus. Il en existe cinq types, mais la B et la C sont responsables de plus de la moitié des nouveaux cas de cancers du foie, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Selon l'OMS, seuls 9% des malades touchés par l'hépatite B et 20% de ceux touchés par l'hépatite C dans le monde savent qu'ils ont contracté l'infection.

Les objectifs de l'OMS sont de diagnostiquer 90% des patients atteints d'hépatite C ou B et de traiter 80% des malades d'ici à 2030.

Avec AFP

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