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Nouvelles accusations d'abus sexuels commis par des Casques bleus en Centrafrique


Des Casques bleus déployés à Bangui lors de l'élection présidentielle centrafricaine, 30 décembre 2015.
Des Casques bleus déployés à Bangui lors de l'élection présidentielle centrafricaine, 30 décembre 2015.

Selon le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric, deux nouveaux cas d'abus sexuels impliquant des Casques bleus en Centrafrique ont été rapportés par la Mmission de l'ONU en République centrafricaine.

Ces cas qui s'ajoutent à ceux signalés, visent le contingent burundais et un soldat marocain.

Ils portent à 25 au total le nombre d'accusations d'abus sexuels ou d'exploitation sexuelle recueillies par les Nations unies en RCA depuis le début de l'année, a précisé M. Dujarric.

Six autres cas présumés ont été signalés depuis début 2016 dans d'autres missions de maintien de la paix onusiennes, a-t-il ajouté.

La première accusation annoncée lundi concerne "des membres du contingent militaire burundais" de la Minusca, basé à Sibut (préfecture de Kémo, centre), accusés d'avoir violé une mineure âgée de 14 ans.

Le cas de cette jeune fille avait été signalé à la Minusca la semaine dernière par l'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance.

Le soldat marocain, non encore identifié, est accusé d'avoir exploité sexuellement une femme adulte en février dernier à Bangassou (sud).

Les deux gouvernements concernés ont été informés et le Maroc a indiqué qu'il allait mener une enquête, a précisé M. Dujarric.

Face à la multiplication des scandales de ce genre parmi les Casques bleus, notamment en RCA, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est engagé à rapatrier des contingents entiers en cas d'accusations persistantes et le Conseil de sécurité a adopté le 11 mars une résolution en ce sens.

Interrogé à ce propos, M. Dujarric a répondu que "le rapatriement de tout contingent impliqué dans des abus systématiques était toujours une possibilité".

Le Burundi fournit 1.128 soldats et policiers à la Minusca et le Maroc 741, sur les quelque 12.000 hommes de la mission.

La Minusca avait annoncé vendredi avoir reçu "de nouvelles informations sur les allégations d'exploitation sexuelle et d'abus sexuels commis par des membres des forces et des civils des Nations unies" dans le pays en 2014 et 2015.

"Ces allégations seraient liées à des incidents qui se sont produits en 2014 et 2015", dans la préfecture de Kémo (centre), selon un communiqué de la Minusca.

La mission n'a pas donné de détail sur les nationalités des Casques bleus suspects.

Sur les 69 cas d'abus sexuels présumés recensés par l'ONU en 2015, plus de la moitié (38) ont été enregistrés dans deux des 16 missions de maintien de la paix de l'ONU dans le monde: 22 en Centrafrique et 16 en RDC.

Avec AFP

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