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Centrafrique : la France veut mettre fin à l'opération Sangaris courant 2016


François Hollande et Jean-Yves le Drian en visite en Centrafrique, le 28 février 2014. (AP Photo/Sia kambou, Pool)
François Hollande et Jean-Yves le Drian en visite en Centrafrique, le 28 février 2014. (AP Photo/Sia kambou, Pool)

"Je souhaite que cela soit fait au cours de l'année 2016 et qu'il reste sur le territoire de Centrafrique de petites unités comme c'était le cas auparavant", a dit le ministre français de la Défense.

La France souhaite mettre fin à son opération militaire Sangaris en Centrafrique en 2016, a déclaré dimanche le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

"L'objectif c'est que l'opération Sangaris en tant que telle, opération militaire, s'arrête", a-t-il dit au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro en rappelant le "processus démocratique" en cours en Centrafrique et l'élection prochaine d'un président.

"Je souhaite que cela soit fait au cours de l'année 2016 et qu'il reste sur le territoire de Centrafrique de petites unités comme c'était le cas auparavant", a ajouté Jean-Yves Le Drian.

Les effectifs français, qui s'élèvent à 900 soldats actuellement - après avoir atteint jusqu'à 2.500 hommes au début de l'opération fin 2013/début 2014 -seront alors ramenés à environ 300 soldats, a-t-il laissé entendre.

Les Nations unies ont déployé parallèlement une force de quelque 10.000 hommes, la Minusca, qui aide notamment à sécuriser les élections en vue d'une transition politique en Centrafrique.

"Il y a en Centrafrique une mission des Nations unies, la Minusca, dont le rôle va être croissant pour assurer la sécurité sur le territoire et la sécurité du nouveau pouvoir politique", a noté le ministre.

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs émis l'espoir que l'Union européenne s'engage à former l'armée centrafricaine, lors d'une réunion informelle des ministres européens de la Défense les 3 et 4 février à Amsterdam.

"J'ai souhaité - et je pense que j'aurai satisfaction cette semaine - qu'il y ait aussi, comme nous l'avons fait au Mali, une mission de formation de l'UE pour reconstituer l'armée de la République centrafricaine, en faire une véritable armée", a-t-il dit. "J'espère pouvoir obtenir cela de mes collègues dans quelques jours", a-t-il ajouté.

Le second tour de l'élection présidentielle en Centrafrique et le premier tour des législatives - scrutin annulé en raison de nombreuses irrégularités - auront lieu le 14 février, selon des décrets de la présidence de transition rendus publics jeudi.

Le second tour de la présidentielle opposera les anciens Premiers ministres Anicet Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra, arrivés en tête du premier tour le 30 décembre 2015.

L'armée française, mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes - y compris sur le territoire national depuis les attentats de Paris en 2015 - ne compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel.

Le dispositif "Barkhane n'a pas vocation à être allégé", a souligné le ministre de la Défense. L'opération mobilise 3.500 hommes sur cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso).

"Nous assurons par cette force la sécurité sur les cinq pays de la zone sahelo-saharienne", a-t-il dit, tout en soulignant qu'il faut aussi "permettre à ces pays de se doter de forces antiterroristes".

Le chef d'état-major, le général Pierre de Villiers, a souligné vendredi que l'armée française était "au taquet" et que tout nouveau déploiement nécessiterait de réduire la voilure ailleurs ou d'augmenter le budget de la Défense.

La France pourrait être notamment amenée à intervenir en Libye, aux côtés des Etats-Unis et d'autres pays européens ou de la région, si un gouvernement d'union nationale libyen est effectivement mis en place et demande de l'aide pour rétablir la sécurité dans le pays.

En Libye, "il n'y a pas d'autre solution que ce processus politique", a martelé le ministre français de la Défense.

AFP

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