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Le Cameroun sacré champion de la CAN 2017


Le Camerounais Sebastien Siani contre l'Égyptien Amr Warda lors de la finale de la CAN 2017, au stade de l'Amitié, à Libreville, le 5 février 2017.
Le Camerounais Sebastien Siani contre l'Égyptien Amr Warda lors de la finale de la CAN 2017, au stade de l'Amitié, à Libreville, le 5 février 2017.

Le Cameroun a remporté son cinquième titre de champion d'Afrique de football en battant 2 à 1 (0-1) l'Egypte, déjà sept fois vainqueur, en finale, dimanche, à Libreville.

Les Camerounais, couronnés pour la dernière fois en 2002, ont marqué par l'intermédiaire de Nicolas Nkoulou (59e) et Vincent Aboubakar (88e), Mohamed El Neny (22e) ayant ouvert le score pour l'Egypte, de retour au plus haut niveau après avoir manqué les deux dernières éditions.

Les sept "cadres", restés en Europe pour privilégier leur carrière en club et tant décriés par les anciennes gloires du football camerounais qui ont fait de leur sélection l'une des places fortes du continent, risquent de regretter éternellement leur choix.

Car comme l'a souligné le capitaine Benjamin Moukandjo, la veille lors de la conférence de presse d'avant-match, très peu de personnes auraient parié sur sa formation. Surtout quand la Côte d'Ivoire, tenante du titre, l'Algérie et son Ballon d'Or africain Riyad Mahrez, ou encore le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, pays-hôte, se présentaient sur la ligne de départ.

Et pourtant Hugo Broos, cible de nombreuses critiques avant le début de la CAN, et qui avait parié sur le rajeunissement de son groupe incarné par les révélations Fabrice Ondoa ou Christian Bassogog (21 ans), a réussi contre tout attente son audacieux pari, deux ans avant la CAN-2019 organisée à domicile.

Encore une finale perdue pour Cuper

Pour l'Egypte à l'inverse, cette finale laissera un goût amer, celui d'être passé à côté d'un incroyable retour gagnant sur la scène continentale, après une traversée du désert de sept ans.

Essam El-Hadary, son portier légendaire de 44 ans, joueur le plus âgé de l'histoire de l'épreuve, ne réussira pas à décrocher sa 5e couronne ni à remporter une 4e finale disputée, comme son ancien coéquiper Ahmed Hassan.

Son jeune second Mohamed Salah, qui avait pourtant tout fait pour offrir le trophée à son pays en signant 2 buts et 2 passes décisives sur les cinq buts inscrits par l'Egypte durant la compétition, devra attendre encore pour connaître les joies de son aîné.

Mais le plus malheureux est sans aucun doute Hector Cuper, définitivement maudit quand il s'agit de jouer une finale, et toujours en quête d'un trophée majeur à 61 ans.

Après trois finales de coupe d'Europe perdues coup sur coup, d'abord en Coupe des Coupes (ancienne C2, ndlr) avec Majorque en 1999, puis en Ligue des champions avec Valence (2000, 2001), le sélectionneur de l'Egypte voit l'étiquette de "Poulidor" du football s'accrocher encore un peu plus à sa peau.

Nkoulou et Aboubakar, 'coaching-gagnant'

Pourtant sous les yeux de Gianni Infantino, président de la Fifa, Issa Hayatou, président de la CAF, et Ali Bongo, président du Gabon, hôte de la compétition, tous présents dans la tribune officielle, le technicien argentin a vu son coup tactique porté ses fruits d'entrée de jeu.

Alors que le Cameroun peinait à entrer dans la partie, Mohamed Elneny, titularisé par Cuper après avoir manqué les deux derniers matches sur blessure, en profitait pour sanctionner le manque d'attention de la défense adverse (22e).

Bien trouvé par Salah, le milieu d'Arsenal ne laissait aucune chance à Ondoa, pas exempt de tout reproche en fermant mal son côté fermé. Une ouverture du score qui cueillait à froid la dizaine de milliers de supporters camerounais venus garnir les rangs du stade de l'Amitié de Libreville.

Un "coaching gagnant" auquel a répondu Hugo Broos dans la foulée. Après la blessure de son défenseur Adolphe Teikeu, le coach belge faisait entrer Nicolas Nkoulou (31e), qui mettait moins d'une demi-heure pour se montrer décisif en reprenant victorieusement de la tête un centre de Moukandjo (59e).

Une égalisation qui mettait le feu à l'enceinte de Libreville. Si Moukandjo ne réglait pas la mire (69e, 78e), et si Jacques Zoua négociait mal un contre intéressant (76e), l'ascendant psychologique avait bien basculé en faveur des camerounais, plus en jambes en fin de match que leurs adversaires à l'image de Warda, victime de crampes.

Dans ce match longtemps indécis, avec ses multiples rebondissements, qui semblait se donner son épilogue lors de la prolongation, Vincent Aboubakar a finalement offert le sacre aux siens en toute fin de match, d'une frappe enroulée imparable (88e). Un titre qu'ils défendront en 2019 à domicile.

Avec AFP

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