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Quatre kamikazes morts avant de commettre des attentats au Cameroun


Des membres d'un groupe de vigilance tiennent la garde à la frontière avec le Nigeria à Kerawa, au Cameroun, le 16 mars 2016.
Des membres d'un groupe de vigilance tiennent la garde à la frontière avec le Nigeria à Kerawa, au Cameroun, le 16 mars 2016.

Quatre jeunes kamikazes - deux adolescentes et deux garçons - sont morts mercredi dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun, cible régulière d'attaques suicide des islamistes nigérians de Boko Haram, avant de réussir à perpétrer des attentats selon le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari.

"La région a été confrontée (mercredi) à deux tentatives d'attentat", impliquant quatre kamikazes, a indiqué le gouverneur, joint depuis Yaoundé.

La première tentative a visé Kolofata, vers la frontière nigériane, où "deux filles d'environ 17-18 ans" portant des explosifs ont été "stoppées lors d'un contrôle mixte BIR (unité d'élite de l'armée) et comité de vigilance", formé d'habitants chargés d'alerter les autorités de tout mouvement suspect, a-t-il relaté.

"La première kamikaze s'est faite exploser, sans faire de victime civile,la deuxième a été 'neutralisée'" par les militaires, a-t-il expliqué.

La deuxième tentative d'attentat a été enregistrée à Doublé, non loin de Mora, où deux jeunes garçons ont été "interceptés" par des membres du comité de vigilance, selon M. Midjiyawa.

Les deux kamikazes ont actionné leurs charges explosives, se tuant sur le coup et blessant "légèrement" deux membres du comité de vigilance.

Depuis juillet 2015, l'Extrême-nord du Cameroun a été la cible d'une cinquantaine d'attentats-suicides.

Depuis 2014, la région est en proie aux attaques multiformes- plus de 450 recensées- attribuées à Boko Haram. Au moins 1.500 personnes (civils et militaires) y ont été tuées en moins de trois ans, selon le gouvernement camerounais.

Secte salafiste extrémiste à l'origine, Boko Haram s'est mué en mouvement jihadiste à la mort de son fondateur Mohammed Yusuf, en 2009. Les violences du mouvement et leur répression au Nigéria ont fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du pays.

Le mouvement mène également des attaques meurtrières contre les pays voisins, Cameroun, Tchad et Niger. Ces pays ont formé une force régionale qui a lancé une série d'offensives contre les bastions de Boko haram, réduisant ses activités sans pour autant mettre un terme à ses attaques.

Avec AFP

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