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Paris "préoccupé" par la condamnation au Cameroun d'un journaliste de RFI


Ahmed Abba, correspondant de RFI, vu ici à Maroua au Cameroun sur cette photo non-datée provenant de RFI.
Ahmed Abba, correspondant de RFI, vu ici à Maroua au Cameroun sur cette photo non-datée provenant de RFI.

La France a fait part mardi de sa "préoccupation" après la condamnation à 10 ans de prison ferme du correspondant de RFI au Cameroun, Ahmed Abba, pour "non dénonciation d'actes de terrorisme et blanchiment d'actes de terrorisme".

Ahmed Abba, qui clame son innocence, a été condamné lundi par un tribunal militaire de Yaoundé et ses avocats ont fait appel.

"Nous espérons que la suite de la procédure permettra à M. Ahmed Abba de recouvrer rapidement la liberté, alors qu'il a déjà passé 21 mois en prison", a déclaré le porte-parole du ministère Romain Nadal.

"La France réitère son attachement au respect des libertés fondamentales, dont la liberté de la presse", a-t-il ajouté.

Correspondant de Radio France Internationale (RFI) dans le nord du Cameroun, qui est la cible des attentats de Boko Haram, Ahmed Abba avait été arrêté fin juillet 2015 à Maroua, dans l'extrême-nord du pays.

Le journaliste de RFI, qui risquait même la peine de mort début avril, est soupçonné par les autorités camerounaises d'avoir collaboré avec le groupe islamiste Boko Haram et de ne pas avoir partagé les informations qu'il détenait.

RFI a fait part lundi de sa "consternation", estimant qu'"aucune preuve n'a été apportée au dossier" et que "cette condamnation est celle d'un journaliste qui n'a fait qu'exercer son métier".

Avec AFP

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