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Les évêques lancent un "cri de détresse" pour une médiation au Cameroun anglophone


Les évêques de l'église catholique romaine à l'ouverture des assises de la conférence épiscopale nationale du Cameroun, à Yaoundé, Cameroun, 23 avril 2017. (VOA/ Jules Ntap)
Les évêques de l'église catholique romaine à l'ouverture des assises de la conférence épiscopale nationale du Cameroun, à Yaoundé, Cameroun, 23 avril 2017. (VOA/ Jules Ntap)

Les évêques camerounais ont lancé mercredi "un cri de détresse" face à la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions anglophones du Cameroun, soulignant la nécessité d'une médiation pour éviter "une guerre civile inutile".

"A tous les Camerounais, nous lançons un cri de détresse au nom de Dieu le tout puissant", ont-ils écrit mercredi dans une déclaration.

"Nous, évêques du Cameroun, estimons qu'une médiation s'impose maintenant pour une sortie de crise" dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, ont-ils ajouté.

>> Lire aussi : "Pas de cessez-le-feu sans dialogue" au Cameroun anglophone, prévient l’évêque de Buea

"Epargnons notre pays, le Cameroun, d'une guerre civile inutile et sans fondement", ont-il plaidé.

"Cessons toute forme de violence et arrêtons de nous entretuer", ont-il ajouté, appelant les parties à prendre "le chemin du dialogue, de la réconciliation, de la justice et de la paix".

Les évêques rappellent que "depuis 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vivent des situations difficiles, marquées par des violences inhumaines, aveugles, monstrueuses, et une radicalisation des positions qui nous inquiètent".

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Dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les combats sont devenus quasi quotidiens entre les forces de sécurité camerounaises, déployées en force et des hommes armés se réclamant de "forces de restauration" d'un Etat anglophone, qui avait éphémèrement vu le jour entre les deux guerres mondiales, sous mandat britannique.

Selon le centre International Crisis Group (ICG), "au moins 120" civils et "au moins 43" membres des forces de sécurité ont été tués depuis fin 2016. Le bilan côté séparatistes est inconnu.

160.000 personnes ont dû fuir leur logement à la suite des violences, selon l'ONU, et 34.000 se sont réfugiées au Nigeria, selon l'agence nigériane de gestion des urgences (Sema).

Avec AFP

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