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Burundi : arrestation du président de la principale confédération syndicale


Nouvelles taxes sur les transports, à Bujumbura, Burundi, le 6 novembre 2016. (VOA/Christophe Nkurunziza)
Nouvelles taxes sur les transports, à Bujumbura, Burundi, le 6 novembre 2016. (VOA/Christophe Nkurunziza)

La police du Burundi a arrêté le président de la principale confédération syndicale du pays, à la veille d'une rencontre prévue avec des planteurs de thé, le deuxième produit d'exportation agricole du pays, a annoncé jeudi un responsable syndical.

"Quatre syndicalistes, dont le président de la Cosybu (Confédération des syndicats du Burundi), Tharcisse Garungu, se sont rendus hier (mercredi) à Ijenda (30 km de Bujumbura) pour aider la théiculture de cette zone à préparer une assemblée constitutive de leur syndicat", prévue jeudi, a déclaré à l'AFP le vice-président de la confédération, Célestin Nsavyimana.

Aucune raison officielle n'a été donnée pour expliquer leur arrestation, mais dans une lettre consultée par l'AFP, le directeur général de l'Office du thé du Burundi (OTB) a exhorté les autorités à "prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher la réunion prévue en vue de constituer un syndicat des théiculteurs du Burundi".

La lettre ajoute qu'"un syndicat serait de nature à créer le désordre et le chaos dans la filière du thé en montant les théiculteurs contre leur traditionnel partenaire, l'OTB, alors qu'ils sont déjà organisés en association", encadrée par cet office.

En arrêtant "le président de la Cosybu et ses camarades, le gouvernement a bafoué la Constitution du Burundi", a assuré Célestin Nsavyimana, qui a "exigé leur libération immédiate et sans conditions".

La culture du thé au Burundi, essentiellement entre les mains de petits producteurs, est une des principales exportations du pays, après le café.

D’agriculteurs ont fui leur pays depuis que celui-ci est plongé dans une grave crise après l'annonce en avril 2015 de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat controversé et son élection en juillet de la même année.

Les violences ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 300.000 personnes à quitter le pays.

Avec AFP

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