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Après le deuxième vice-président burundais, d'autres personnalités seraient en fuite


Pierre Nkurunziza, président du Burundi
Pierre Nkurunziza, président du Burundi

Gervais Rufyikiri a fui mercred et a appelé le président Pierre Nkurunziza à renoncer à briguer un troisième mandat alors que les violences persitent à Bujumbura.

Gervais Rufyikiri, a affirmé, dans cette interview avec France24, avoir quitté le Burundi parce qu'il n'était "plus capable de continuer à soutenir l'attitude du président de la République, sa volonté de conduire le peuple burundais sur la voie de l'illégalité".

Il a aussi dit avoir été "menacé" après ses prises de position contre une candidature du chef de l'Etat à la présidentielle du 15 juillet.

Son appel est lancé alors que le président Nkurunziza est officiellement entré jeudi en campagne électorale. Les élections législatives et communales devant de tenir le 29 juin et la présidentielle, le 15 juillet.

La tension est perceptible avec près de 200 étudiants qui se sont réfugiés jeudi dans l’enceinte de l’ambassade américaine à Bujumbura après la tentative de la police de les disperser devant les institutions diplomatiques où ils campaient depuis le début de la contestation anti-Nkurunziza.

Deux grenades ont explosé dans le centre de la capitale, faisant au lendemain d'une journée déjà marquée par de nombreux tirs et explosions dans un quartier périphérique de Bujumbura, Musaga, foyer de la contestation.

Avant M. Rufyikiri, d’autres personnalités du régime burundais ont aussi. Parmi elles, deux membres de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui ont été remplacés.

Pendant ce temps, des opposants, journalistes, membres de la société civile ou frondeurs du parti au pouvoir (CNDD-FDD) sous le coup de menaces et contraints à l'exil.

Des proches d’un autre ancien vice-président burundais, Bernard Busokoza, ont affirmé à l’AFP que lui aussi aurait fui en Belgique mercredi. Des rumeurs persistantes à Bujumbura font également état d'une possible défection du président de l'Assemblée nationale sortante, Pie Ntavyohanyima, ouvertement opposé au troisième mandat.

Mais loin de se laisser ébranler par le départ du 2e vice-président, le camp présidentiel l'a salué d'un "bon débarras", le principal conseiller en communication du président, Willy Nyamitwe, suggérant même que M. Rufyikiri avait "trempé dans la tentative de putsch manqué" contre le président mi-mai.

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