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Burkina : un chef traditionnel demande au président de la transition d'être plus tolérant


Michel Kafando
Michel Kafando

Le Mogho Naaba Baongho, roi des Mossi (ethnie majoritaire au Burkina Faso), a demandé dimanche au président de la transition Michel Kafando d'être plus tolérant lors d'une visite du chef de l'Etat au palais du chef traditionnel très respecté, à l'issue du coup d'Etat du 17 septembre.

"Le Mogho Naaba demande au président de se faire violence, d'être plus tolérant, plus compréhensif, plus humble car il est le président de tous", a dit un ministre du chef traditionnel en lisant ses recommandations écrites.

Le Mogho Naaba a pesé dans les négociations entre militaires putschistes et loyalistes, les deux parties parvenant devant lui à un "accord pour éviter un affrontement" qui a contribué à la sortie de crise.

Le roi des Mossi a aussi conseillé à la classe politique "plus de responsabilité et de ne voir que l'intérêt général" (...) et à la population "de toujours garder jalousement la réputation d'Homme intègre (surnom des Burkinabè) respectueux et tolérant, homme de pardon".

Il a conclu en demandant à l'armée qu'elle "soit une armée républicaine, unifiée. Qu'elle reprenne son travail. L'armée dans les casernes".

Le président Kafando, qui avait été pris en otage par les putschistes en plein conseil des ministres le 16 septembre et a été réinstallé au pouvoir mercredi, avait rendu visite au Mogho Naaba pour le remercier de sa médiation.

"Je remercie le Mogho Naaba pour le rôle que vous avez joué dans la grave crise. Notre pays était dans une situation extrêmement difficile. Nous étions devant un danger certain. Tout le monde se demandait d'où viendrait le salut tellement on était désemparés", a-t-il déclaré.

"Nous avons besoin de la paix (...) notamment pour continuer le processus de la Transition, pour aboutir à des élections que nous voulons organiser dans les meilleurs délais", a-t-il souligné.

Le putsch a empêché la tenue de la présidentielle et les législatives qui devaient avoir lieu le 11 octobre. Ces élections devaient mettre fin à une année de transition après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans de pouvoir.

Avec AFP

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