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Burkina/putsch: liberté provisoire pour un proche de Compaoré


Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao. (Archives)
Le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao. (Archives)

Léonce Koné était le dernier responsable du parti de Compaoré encore en prison.

Un ancien ministre burkinabè, proche de l'ex-président Blaise Compaoré, incarcéré au lendemain du putsch manqué de septembre au Burkina, a bénéficié mercredi d'une liberté provisoire accordée par la justice militaire, a-t-on appris de sources judiciaires.

"Monsieur Léonce Koné a bénéficié aujourd'hui même de la liberté provisoire après une audience de la Chambre de contrôle de l'instruction (équivalent de la chambre d'accusation dans la justice civile)", a déclaré à l'AFP un haut magistrat du tribunal militaire de Ouagadougou.

Plusieurs avocats ont confirmé cette information, l'avocat de M. Koné n'étant pas joignable.

M. Koné était le dernier responsable du parti de Compaoré encore en prison.

Ancien ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'artisanat de Blaise Compaoré, M. Koné, un banquier a été incarcéré en octobre à la maison d'arrêt et de correction de l'armée (MACA) pour son implication présumée dans le coup d'Etat manqué de septembre contre le gouvernement de transition.

Il est notamment poursuivi pour "complicité d'attentat", "complicité d'atteinte à la sûreté de l'Etat, complicité d'assassinat, de coup et blessures volontaires".

M. Koné, a dirigé le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti fondé par Blaise Compaoré quelques semaines après sa chute suivi de l'exil du président du parti Assimi Kouanda. Il avait publiquement refusé de condamner le putsch.

Le 16 septembre, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, avaient renversé le gouvernement de transition mis en place après la chute de M. Compaoré. Le putschistes avaient été chassés par une mobilisation populaire soutenue par une partie de l'armée.

Au moins une douzaine de personnes sur 71 incarcérés bénéficient d'une liberté provisoire dans ce dossier.

Me Hermann Yaméogo, président d'un petit parti pro-Compaoré, et l'ex-chef de la diplomatie de M. Compaoré, le général Djibrill Bassolé sont quant à eux toujours en prison pour leur implication présumée dans ce putsch en compagnie du général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré qui avait pris la tête du putsch.

Avec AFP

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