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Burkina Faso : les syndicats appellent à une grève générale en réaction aux menaces de Zida


Des Burkinabè manifestent le 28 octobre 2014
Des Burkinabè manifestent le 28 octobre 2014

Les syndicats burkinabè réunis au sein de la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC) ont appelé à une grève générale, réagissant aux menaces du Premier ministre Isaac Zida qui les a accusés de vouloir instaurer un "climat d'anarchie" dans le pays.

Le président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré a, lors d'une conférence de presse, indiqué que la plateforme appelait donc à une grève générale de 24 heures des travailleurs du public et du privé, ainsi que des élèves et étudiants.

La CCVC s’est ainsi jointe à l’organisation syndicale avait jusqu'alors appelé à une grève le 8 avril pour exiger la réduction du prix du carburant.

M. Zougmoré a aussi précisé que la CCVC exigeait également qu'un mandat d'arrêt international soit lancé contre Blaise Compaoré et son frère François pour leur implication présumée dans des crimes économiques et de sang, a poursuivi M. Zougmoré.

Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir fin octobre après 27 ans de règne par la rue qui dénonçait notamment son népotisme. Un binôme composé du président Michel Kafando et du Premier ministre Isaac Zida dirige le pays jusqu'aux élections présidentielle et législatives d'octobre.

Mercredi soir, M. Zida a accusé les grévistes impliqués dans les fréquents mouvements sociaux des dernières semaines de chercher à "saper" les efforts du gouvernement en "installant un climat d'anarchie, comme pour défier ouvertement l'autorité de l'Etat".

Les "mouvements de grèves désordonnées", "revendications intempestives", "occupations des lieux de travail" et autres "entraves à la liberté de circuler" "indiquent clairement que l'on veut empêcher le gouvernement de travailler et, à terme, les élections de se dérouler", a-t-il asséné.

Le gouvernement "s'opposera désormais" avec "fermeté et responsabilité" à "toute tentative de déstabilisation, d'où qu'elle vienne", a averti le Premier ministre.

Des propos qualifiés de "révoltants" et d'"insultants" par le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié.

Une grève des chauffeurs routiers lundi et mardi a bloqué l'approvisionnement en pétrole de centrales électriques, provoquant des délestages importants dans le pays.

Les chauffeurs exigeaient l'application d'une convention collective censée entrer en vigueur en 2011 et qui prévoit une revalorisation salariale et leur déclaration à la sécurité sociale.

Les grèves se multiplient au Burkina Faso. Un autre mouvement, qui touchait depuis une semaine les Brasseries du Burkina (Brakina), est en voie de résorption après que ses agents ont accepté une augmentation de 15% en plus d'une prime, au lieu des 80% exigés, de source syndicale.

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