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Bissau: le parti victorieux aux législatives et ses alliés forment une majorité


Le recensement électoral en Guinée-Bissau pour les élections législatives - du 18 novembre - et les élections présidentielles - de 2019 - commence, le 18 octobre 2018.
Le recensement électoral en Guinée-Bissau pour les élections législatives - du 18 novembre - et les élections présidentielles - de 2019 - commence, le 18 octobre 2018.

Le parti victorieux aux élections législatives en Guinée-Bissau le 10 mars a signé lundi un accord avec trois formations qui lui garantit une majorité pour former le prochain gouvernement, ont indiqué des sources politiques.

La Commission nationale des élections (CNE) a rejeté la semaine dernière toute contestation des résultats du scrutin, accordant au Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) une majorité relative de 47 sièges sur 102.

Ces résultats doivent encore être validés dans les prochains jours par la Cour suprême. Mais le président José Mario Vaz a déjà félicité le PAIGC, dans une lettre datée de vendredi adressée au chef du parti, Domingos Simoes Pereira, se disant "prêt à travailler avec toutes les forces vives de la nation".

Ce petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest traverse une crise politique depuis le limogeage en août 2015 par M. Vaz de M. Pereira, à l'époque son Premier ministre.

Les dirigeants du PAIGC et de trois autres partis totalisant sept sièges, dont cinq pour l'APU-PDGB (Alliance populaire unifiée-Parti démocratique de Guinée-Bissau) de Nuno Gomes Nabiam, candidat malheureux à la présidentielle de 2014, ont signé lundi un accord de deux pages.

Cet accord garantit au PAIGC une majorité pendant les quatre ans de la législature, ainsi que la formation d'un gouvernement "inclusif" sans précision sur une éventuelle participation des partis non signataires.

Il évoque également un consensus sur la nécessité de réformes politiques et institutionnelles, notamment de la Constitution, de la loi sur les partis politiques, ainsi que la réforme des services de sécurité et de l'administration publique.

"Il n'y a ni vainqueur, ni vaincu. Ce qui est important, c'est de travailler pour sortir notre pays de la crise qu'il traverse depuis plusieurs années", a déclaré le représentant de l'APU-PDGB, Mama Saliù Lamba.

Selon le chef du PAIGC, "le peuple a fait un choix le 10 mars et nous a confié une mission". M. Pereira s'est félicité que "la signature de cet accord crée les conditions pour une majorité au Parlement".

Les signataires se sont ensuite réunis avec les représentants de la communauté internationale, auxquels ils ont présenté la nouvelle majorité.

L'ONU a appelé la semaine dernière "les nouveaux représentants élus à faire passer les intérêts de la Guinée-Bissau avant toute autre considération personnelle".

Les élections de 2014, remportées par le PAIGC (57 sièges) avaient abouti à la formation d'un gouvernement incluant tous les partis représentés à l'Assemblée nationale.

Si ce scénario ne se répète pas, la majorité se retrouvera face à un bloc d'opposition de 48 députés.

Le Madem-G15, formé par 15 députés frondeurs du PAIGC, qu'ils ont amputé de sa majorité dans l'Assemblée sortante, en compte à présent 27, auxquels s'ajouteront les 21 élus du Parti pour la rénovation sociale (PRS), réputé proche d'une partie de la hiérarchie militaire.

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