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Bangladesh: les élections repoussées d'une semaine, au 30 décembre


L'alliance de l'opposition, ont confirmé leur participation aux prochaines élections à Dhaka (Bangladesh), le 11 novembre 2018.
L'alliance de l'opposition, ont confirmé leur participation aux prochaines élections à Dhaka (Bangladesh), le 11 novembre 2018.

Les autorités du Bangladesh ont repoussé lundi les élections législatives d'une semaine, du 23 au 30 décembre, suivant en partie une demande de la coalition de l'opposition.

La commission électorale avait fixé la semaine dernière le scrutin au 23 décembre sur fond de menaces de protestations de la part de l'opposition, emmenée par le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP). La Première ministre sortante Sheikh Hasina y briguera un quatrième mandat.

Le BNP et ses alliés ont annoncé dimanche qu'ils ne boycotteraient pas les élections, comme cela avait été le cas lors des précédentes législatives en 2014 par craintes de fraudes électorales, scrutin marqué par des violences. Ils ont toutefois demandé que ces élections soient repoussées d'au moins un mois.

Suite à l'appel de partis politiques, "le vote se tiendra maintenant le 30 décembre", a déclaré à l'AFP S.M Asaduzzaman, porte-parole de la commission électorale.

Le BNP et ses partenaires n'avaient pas réagi dans l'immédiat à cette annonce.

Un porte-parole du BNP avait prévenu que l'alliance pourrait reconsidérer sa participation au vote si le climat politique restait inchangé. L'opposition estime qu'environ 5.000 de ses militants sont détenus depuis une récente vague de répression, la privant de présence sur le terrain nécessaire à une campagne électorale.

"Nos militants continuent d'être arrêtés", a dénoncé Fakhrul Islam Alamgir.

Le BNP aborde les élections de 2018 en position de faiblesse. Condamnée à des lourdes peines de prison pour corruption, sa présidente et ex-Première ministre Khaleda Zia devrait être empêchée de s'y présenter.

Son dauphin politique, son fils Tarique Rahman, vit lui en exil en Grande-Bretagne. Il est sous le coup d'une condamnation à perpétuité pour une attaque à la grenade contre Sheikh Hasina en 2004, lorsqu'elle était dans l'opposition.

La rivalité sanglante entre Sheikh Hasina et Khaleda Zia structure la vie politique du Bangladesh depuis un quart de siècle.

Toutes deux parentes de figures de l'indépendance du pays et partenaires dans leur lutte contre le régime militaire dans les années 1980, elles se livrent depuis le début des années 1990 une lutte féroce, devenant Première ministre tour à tour.

Avec AFP

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