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Le bilan s'alourdit à 48 soldats tués dans une attaque de Boko Haram au Nigeria


Des soldats de la 7e division de l'armée nigériane se préparent à quitter Maiduguri dans un convoi lourdement armé sur la route de Damboa dans l'Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, le 25 mars 2016.
Des soldats de la 7e division de l'armée nigériane se préparent à quitter Maiduguri dans un convoi lourdement armé sur la route de Damboa dans l'Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, le 25 mars 2016.

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué au moins 48 soldats jeudi dernier dans l'attaque d'une base militaire dans le nord-est du Nigeria, a appris l'AFP lundi de source militaire, aggravant un précédent bilan qui faisait état de 30 morts.

"Pour l'instant, nous avons retrouvé les corps de 48 soldats", a témoigné, sous couvert d'anonymat, un militaire à Zari, base à la frontière avec le Niger, dans un contexte de forte recrudescence des attaques contre l'armée nigériane du groupe de l'Etat islamiste d'Afrique de l'Ouest (ISWAP).

"Les corps de 31 soldats ont été retrouvés sur les lieux de l'attaque (l'un d'eux à succombé à ses blessures), et 17 autres ont été retrouvé hier (dimanche) par les équipes qui ont ratissé le district de Zari", a expliqué à l'AFP cet officier. Une autre source militaire contactée sur place fait état du même bilan, indiquant également que l'attaque a "blessé 20 soldats" en plus des 48 tués.

Samedi, plusieurs sources militaires avaient informé l'AFP de l'attaque à l'arme lourde d'une base militaire, située entre la frontière du Niger et le bassin du lac Tchad, zone de repli de la faction d'ISWAP.

"Les insurgés sont arrivés en grand nombre dans des camions et transportaient des armes lourdes", a expliqué un officier. "Ils ont engagé des soldats dans une bataille qui a duré une heure."

"Leur force de frappe a été si puissante que les troupes ont été contraintes de se replier temporairement avant l'arrivée des renforts" terrestres et aériens, a-t-il ajouté.

Cette attaque a été revendiquée dans un court communiqué d'ISWAP.

L'armée nigériane a officiellement reconnu un combat important entre les soldats et les insurgés mais n'a fait état pour l'instant que de "plusieurs insurgés" tués, niant toute perte de son côté.

S'attaquant rarement aux civils, la faction d'ISWAP cible principalement l'armée nigériane ou la force conjointe régionale qui ont subi de lourdes pertes les attaques de ces dernières semaines.

Dans un autre communiqué, l'ISWAP avait également affirmé mercredi avoir tué "plusieurs" soldats nigérians dans une attaque au mortier contre la base militaire d'Arge, dans la région du Lac Tchad, sans que l'AFP n'ait pu jusqu'à présent confirmer l'information.

Mi-août, des centaines de soldats ont protesté en tirant en l'air à l'aéroport de Maiduguri, capitale de l'Etat du Borno (nord-est), pour signifier leur refus d'être envoyés sur une base dans la région reculée du lac Tchad.

L'insurrection de Boko Haram et sa répression par l'armée ont fait plus de 20.000 morts et quelque 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Selon des ONG, 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d'aide humanitaire.

Avec AFP

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