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Au moins 18 morts à Beni dans une attaque attribuée aux rebelles ADF


Des soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo sur un véhicule militaire lors d’une opération contre des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Opira, Nord Kivu, le 25 janvier 2018.
Des soldats des Forces Armées de la République Démocratique du Congo sur un véhicule militaire lors d’une opération contre des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) à Opira, Nord Kivu, le 25 janvier 2018.

Au moins 18 personnes ont été tuées à Beni dans une attaque attribuée par l'armée au "terrorisme" du groupe Allied Democratic Forces (ADF) d'origine ougandaise.

L'attaque a tué 14 civils et quatre militaires, a indiqué un porte-parole de l'armée dans la région, Mak Hazukai, qui parle également de neuf blessés.

Des humanitaires étrangers se trouvent depuis début août dans cette ville du Nord-Kivu en raison d'une épidémie d'Ebola.

"Le territoire et la ville de Beni font face au terrorisme ADF dont la structure du commandement est tenue par les Ougandais. Le combat contre le terrorisme exige le réveil de tous les Congolais", a ajouté le porte-parole militaire.

Mystérieuse nébuleuse, les ADF sont tenus responsables du massacre de plus de 700 civils à Beni et sa région depuis octobre 2014, en plus de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens en décembre.

L'attaque a suscité l'indignation sur les réseaux sociaux, où certains Congolais dénoncent l'impuissance de l'armée et de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) qui dispose d'une base à Beni.

Des photos de victimes, dont une étudiante toute souriante, circulaient également, en plus de clichés montrant des flaques de sang frais.

"La population du Nord Kivu souffre trop. Ce week-end de nouveau beaucoup d'innocents sont morts", a twitté l'ambassadeur des Pays-Bas, Robert Schuddeboom.

Selon plusieurs témoignage, l'attaque a été lancée à la tombée de la nuit vers 18h30-19h00 (16h30-17h00 GMT) sur un quartier est de Beni, ville commerçante de plusieurs centaines de milliers d'habitants.

"Les assaillants étaient nombreux, ils ont lancé un cri de joie. Il y avait des femmes et des enfants. On a tiré sur une moto et les enfants des assaillants commençaient à crier. Les rebelles ont découpé les victimes à la machette", a dit un témoin à l'AFPTV, Kasero Mumbi.

Début septembre après une précédente attaque attribuée aux ADF, un témoin avait déjà raconté à l'AFP que les assaillants venus de la forêt se déplaçaient avec femmes et enfants.

Des armes lourdes et légères ont été entendues jusqu'après minuit, d'après un médecin de l'hôpital général.

L'attaque a visé un quartier proche du centre-ville, contrairement aux autres qui se déroulent d'habitude dasn le nord, sur la route de l'aéroport de Mavivi, à 10 km de là.

"Quatre victimes ont été tuées dans le taxi qui les transportait", a précisé une source médicale. La photo d'une étudiante, citée par les victimes, a circulé sur Twitter.

"Pendant qu'à Kinshasa, très loin du drame de Beni, ça parle tranquillement processus électoral, impuissante, la ville de Beni elle, déplore (plus de 18 morts) pendant une énième attaque des présumés ADF", s'est insurgé sur Twitter Enock Nyamwisi, qui se présente comme un militant du groupe Lutte pour le changement (Lucha).

Les ADF constituent une mystérieuse nébuleuse vivant en communauté dans les forêts près de Beni, sans afficher ni leader ni revendication. Son affiliation à l'islamisme radical n'a jamais été prouvée.

Historiquement, les ADF étaient un groupe d'Ougandais musulmans qui s'est replié à la fin des années 90 dans l'est du Congo pour lutter contre le président Yoweri Museveni.

Avec AFP

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