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Les attaques de Paris auraient été orchestrées par un "inspirateur" belge


Mohamed Abdeslam s’adresse aux médias à sa maison dans le quartier Molenbeek à Bruxelles, 16 novembre 2015.
Mohamed Abdeslam s’adresse aux médias à sa maison dans le quartier Molenbeek à Bruxelles, 16 novembre 2015.

Des sources proches de l'enquête indiquent que le principal suspect recherché pour les attentats meurtriers de Paris, Salah Abdeslam, a côtoyé un jihadiste belge notoire du groupe Etat islamique (EI).

Les enquêteurs considèrent le jihadiste belge comme un "inspirateur" possible des tueries de vendredi soir.

Cet homme, Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, soupçonné d'être en Syrie dans les rangs jihadistes de l'EI, est aussi considéré comme le commanditaire des attentats projetés par la cellule de Verviers, dans l'est de la Belgique. Cette cellule jihadiste s'apprêtait à s'attaquer à des policiers ou des commissariats quand elle avait été démantelée en janvier quelques jours après les attentats parisiens contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher.

"Les enquêteurs voient un lien avec Verviers" titrait lundi en "une" le journal flamand De Standaard.

Suspect-clé dans les attaques de vendredi soir, Salah Abdeslam avait été incarcéré en Belgique pour des braquages, dans un dossier où apparaissait également Abdelhamid Abaaoud, ont dit à l'AFP deux sources proches de l'enquête.

Les liens entre les deux hommes et le profil d'Abaaoud conduisent les enquêteurs à étudier comme une "hypothèse sérieuse" le fait que ce dernier puisse être un "inspirateur" des attentats commis dans Paris et au Stade de France, selon ces sources.

Les noms de Salah Abdeslam et d'un de ses frères, Brahim, qui s'est fait exploser vendredi soir dans Paris, apparaissent aussi dans une enquête ouverte en Belgique sur des départs en Syrie, selon l'une de ces sources. Les deux hommes sont soupçonnés de s'être rendus dans ce pays pour rejoindre l'EI.

Selon De Standaard, le nom de Brahim Abdeslam apparaît aussi dans plusieurs dossiers criminels de droit commun avec Abdelhamid Abaaoud, pour des faits commis à Bruxelles en 2010 et 2011.

Brahim Abdeslam et Abdelhamid Abaaoud ont tous deux vécu dans la commune bruxelloise de Molenbeek, où ont séjourné plusieurs suspects des attentats de Paris.

Abdelhamid Abaaoud, activement recherché dès le lendemain de l'assaut donné par la police contre la cache des jihadistes présumés à Verviers le 15 janvier, avait affirmé avoir réussi à regagner la Syrie, dans Dabiq, le "magazine" en anglais de l'EI.

Il apparaît notamment dans une vidéo où l'EI se vante de commettre des atrocités, s'adressant goguenard à la caméra alors qu'il conduit un véhicule qui tire des cadavres mutilés vers une fosse commune.

Il a été condamné, en son absence, à 20 ans de prison en juillet à Bruxelles, dans un procès sur les filières de recrutement de jihadistes belges pour la Syrie.

Il avait fait la "une" des journaux belges dès 2014, après avoir enlevé son propre frère Younès, emmené en Syrie alors qu'il était âgé de 13 ans, et qui a été surnommé "le plus jeune jihadiste du monde" par certains médias. Leur père, Omar Abaaoud, sans nouvelles de ses deux fils, s'est porté partie civile contre son aîné.

Avec AFP

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