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Sans excuses de Paris, l'Italie ne cédera pas sur l'immigration


Des migrants à bord de l'Aquarius, le 14 mai 2018.
Des migrants à bord de l'Aquarius, le 14 mai 2018.

L'Italie ne fera pas marche arrière tant que la France ne présentera pas ses excuses après ses déclarations sur le refus italien d'accueillir l'Aquarius, a affirmé jeudi le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio.

"Tant que n'arriveront pas les excuses" du président français Emmanuel Macron, "nous ne ferons pas marche arrière", a affirmé M. Di Maio, le chef de file du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème), sur la radio RTL 102,5.

"L'époque où on pouvait penser berner l'Italie est terminée", a ajouté celui qui est aussi ministre du Développement économique, cité par l'agence de presse italienne Agi.

Les relations entre la France et l'Italie sont au plus bas après des déclarations du président français jugées "inadmissibles" à Rome et pour lesquelles l'Italie a réclamé des excuses, annulé une rencontre ministérielle prévue mercredi à Paris et convoqué le même jour l'ambassadeur de France à Rome.

La présidence du conseil italien maintient également le suspense sur sa décision quant à la venue à Paris vendredi du chef du gouvernement italien Giuseppe Conte. Ce dernier est attendu dans la capitale française pour une rencontre avec le président français destinée à préparer un sommet européen fin juin à Bruxelles, consacrée en partie à la question migratoire.

Les deux hommes ont toutefois eu une conversation longue et cordiale au téléphone, dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau.

M. Macron, dont les propos mardi ont déclenché la fureur de l'Italie, avait déjà appelé mercredi à ne pas "céder à l'émotion", assurant qu'il continuait à travailler "main dans la main" avec l'Italie.

Ce sont bien pourtant ses déclarations, dénonçant "la part de cynisme et d'irresponsabilité du gouvernement italien" après son refus d'accueillir l'Aquarius, qui avaient mis le feu aux poudres.

Après 72 heures de crise en pleine Méditerranée, ce navire humanitaire, affrété par l'ONG française SOS Méditerranée, et qui a secouru 629 migrants, a commencé sa longue traversée mardi soir vers Valence en Espagne où il devrait arriver samedi soir.

Avec AFP

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