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Appel à libération de militants citoyens jugés pour opposition à une candidature de Kabila


Les cinq militants des mouvements pro-démocratie accusés d'offense au chef de l'État à Kinshasa, RDC, 17 août 2018. (Facebook/Filimbi)
Les cinq militants des mouvements pro-démocratie accusés d'offense au chef de l'État à Kinshasa, RDC, 17 août 2018. (Facebook/Filimbi)

Sept mouvements pro-démocratie exigent l’acquittement et la libération de cinq de leurs camarades arrêtés en décembre 2017 à la veille des manifestations contre un troisième mandat du président Joseph Kabila.

Les 7 mouvements ont adressé une lettre aux juges qui doivent rendre leur verdict. La partie civile a requis trois ans de prison contre les cinq militants.

"Nous militants pro-démocratie… saissons cette occasion ultime devant l’histoire de la nation… pour dénoncer l’injustice flagrante que subissent nos 5 amis du mouvement Filimbi injustement incarcérés à la prison centrale de Makala pour avoir exigé le respect strict de la Constitution et de l’accord global signé par l’ensemble de la classe politique congolaise le 31 décembre 2016", écrivent les mouvements citoyens.

"Ce procès est un opprobre à notre nation et à notre jeune démocratie. En effet, il est injuste de vouloir condamner nos camarades pour le simple fait qu’ils ont appelé, dans le strict respect de la loi", ajoutent-ils.


L’opposition et la société civile ont fait pression pour que le président congolais affirme expressément qu’il ne se représentera pas. Elles jugeaient confuses les promesses du président Kabila de respecter la Constitution alors que, dans le même temps, des membres de sa famille politique avançaient des hypothèses d’un troisième mandat.

"Nous ne pouvons comprendre le sens infondé des ‘accusations’ retenues, notamment l’outrage au chef de l’Etat, la publication des écrits subversifs et l’incitation à la désobéissance civile. Comment peut-on outrager un chef en lui demandant de respecter la loi fondamentale dont il est garant et à l’obligation de respecter ? Est-il possible de faire des écrits subversifs pour demander aux citoyens de faire une manifestation pacifique ? Enfin, pourquoi inciter à la désobéissance lorsque nous apprenons au respect d’un accord inclusif signé par toute la classe politique", s’interrogent les signataires du document.

Les mouvements pro-démocratie appellent les juges commis d'office à ce procès de ne pas répondre aux injonctions des autorités politiques ni d'exaucer la volonté des services de renseignement.

Les cinq militants ont passé six mois dans un lieu secret avant d’être transférés à la prison centrale de Kinshasa.

M. Kabila a désigné le 8 août dernier Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat de sa famille politique pour la présidentielle.

Vingt-cinq autres candidats ont déposé leur dossier pour la présidentielle mais six d’entre eux dont l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba ont vu leur dossiers rejetés par la Commission électorale nationale indépendante.

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