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Allemagne-Cameroun : Löw indomptable


L’entraîneur allemand Joachim Löw donne des instructions à ses joueurs lors d’un match amical entre l’Allemagne et l’Espagne à Vig, Espagne, 18 novembre 2014.
L’entraîneur allemand Joachim Löw donne des instructions à ses joueurs lors d’un match amical entre l’Allemagne et l’Espagne à Vig, Espagne, 18 novembre 2014.

Si la Mannschaft remporte son match dominical, il s'agira de la 100e victoire de Löw sélectionneur, en 150 matches (contre 27 nuls et 23 défaites). Un compte rond pour une affaire qui tourne idem.

Joachim Löw est en passe de gagner son pari: dimanche à Sotchi (15h00 GMT, 17h00 française), sa jeune Allemagne peut se contenter d'un nul pour rejoindre le dernier carré de la Coupe des Confédérations, face au Cameroun mal en point.

La Mannschaft pourrait même se qualifier avec une défaite en fonction du résultat de Chili-Australie, l'autre match de ce groupe B disputé parallèlement à Moscou. C'est dire le nombre élevé d'orteils qu'elle a déjà en demi-finale.

Le sélectionneur avait surpris en décidant de ménager ses cadres (Hummels, Boateng, Khedira, Kroos, Özil, Müller) et de faire appel à une équipe B. Venue baguenauder en Russie comme on goûte aux zakouskis avant de tourner fissa casaque, pensait-on. Niet.

L'Allemagne, après avoir disposé de l'Australie (3-2), a passé avec succès le test du Chili, expérimenté double champion d'Amérique en titre au jeu léché (1-1). La bande à Vidal et Sanchez a dominé la première période, avec déjà le score de 1-1 à la pause, et le onze de Draxler la seconde.

"C'était une expérience très précieuse, nous avons joué à un très haut niveau", s'est félicité Löw, pas peu fier d'avoir eu raison des sceptiques le subodorant de galvauder le tournoi, voire l'écusson frappé de l'aigle.

Si la Mannschaft remporte son match dominical, il s'agira de la 100e victoire de Löw sélectionneur, en 150 matches (contre 27 nuls et 23 défaites). Un compte rond pour une affaire qui tourne idem.

- 'Nous frotter aux meilleurs'-

"On peut tabler sur trois, quatre ou cinq changements", a-t-il indiqué. Mais il a remis en cause le principe de la rotation des gardiens instaurée avant le tournoi: "Nous devons réfléchir si nous poursuivons la rotation ou si nous maintenons un gardien". Lors du premier match, le portier était Leno, fautif sur les deux buts encaissés. Contre le Chili, c'était Ter Stegen. Logiquement, ce devait être Trapp contre le Cameroun.

Au fil du tournoi, quelques garanties semblent s'ébaucher. Kimmich et Hector prennent date sur les flancs, Rudy et Goretzka marquent des points dans l'entrejeu. Tout comme Stindl, meilleur buteur au bout de deux journées de compétition (2 buts). Ces trois derniers, sous la menace d'une suspension en cas de carton jaune dimanche, devraient être ménagés.

Le Cameroun de Hugo Broos avait déjà créé l'exploit en remportant la CAN-2017 au nez et à la barbe des favoris comme le Ghana, le Sénégal ou l'Egypte. Ses regrets se situent dans le nul face à l'Australie jeudi (1-1).

"Nous sommes une équipe jeune, pour tout l'effectif, même le staff, cette Coupe des Confédérations est une grande première. Nous venions avec l'idée de nous frotter aux meilleurs de ce monde, pour avoir une idée de là où on se situe, et on a quand même montré un beau visage", a relevé le capitaine Moukandjo auprès de l'AFP.

"Je ne vais pas dire qu'on a retrouvé le grand Cameroun, mais on est en train de redevenir les Lions Indomptables, cette équipe qui fait peur à tout le monde. Nos aînés avaient pratiquement tout gagné, ils avaient dominé l'Afrique et étaient partis à la conquête du monde, ils ont été dans le top 10 mondial, forcément les gens sont restés avec cette image-là et ont eu du mal à accepter le passage à vide de la sélection", a-t-il aussi relativisé.

"Je le comprends, mais si vous demandez aux Camerounais, je crois qu'ils recommencent à aimer leur équipe", veut croire l'attaquant de Lorient. Surtout si les Lions croquent Löw.

Avec AFP

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