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L'AIEA invite l'Iran à respecter scrupuleusement l'accord nucléaire de 2015


Le secrétaire général de l'AIEA, Yukiya Amano, a invité Téhéran à respecter scrupuleusement l'accord nucléaire conclu en 2015 avec les grandes puissances, après le constat d'un excédent affectant le stock d'eau lourde iranien.

"Il est important d'éviter de telles situations à l'avenir afin de maintenir la confiance internationale dans la mise en oeuvre de l'accord", a-t-il déclaré à l'ouverture d'une réunion des gouverneurs de l'agence onusienne à Vienne.

Dans son dernier rapport d'étape dévoilé la semaine dernière, l'AIEA avait attesté que Téhéran respectait bien ses engagements liés à l'accord conclu en juillet 2015 avec les grandes puissances.

L'Agence avait toutefois relevé un dépassement d'une centaine de kilos du stock d'eau lourde de la République islamique, normalement plafonné à 130 tonnes. Téhéran s'est engagé à en transférer cinq tonnes à l'étranger.

L'eau lourde est utilisée dans certaines filières de réacteurs nucléaires comme modérateur pour ralentir les neutrons issus des fissions nucléaires.

L'ambassadrice américaine auprès de l'AIEA, Laura Holgate, a appelé jeudi Téhéran à se défaire de son excédent de stock "sans délai".

Tout en réaffirmant que son pays avait engagé les "préparatifs" nécessaires à cette exportation, le représentant iranien auprès de l'AIEA, Reza Najafi, a mis en doute jeudi que ce plafond constituait une limite "stricte".

La semaine dernière, le porte-parole du Département d'Etat américain, Mark Toner, avait lui-même confié qu'il n'était "pas sûr" que ce dépassement constitue une "infraction formelle", et ce d'autant, avait-il souligné, que l'Iran n'avait "rien fait pour le dissimuler".

Ce dépassement, le second enregistré depuis l'entrée en vigueur de l'accord en janvier, a été mis en lumière moins de trois mois avant l'entrée en fonctions du président élu américain Donald Trump, qui durant sa campagne électorale a critiqué de façon virulente l'accord nucléaire, affirmant notamment qu'il le "déchirerait".

Le président sortant Barack Obama, un des principaux artisans de ce texte, a toutefois douté mardi que son successeur puisse démanteler "un accord fantastique (...) qui empêche l'Iran d'obtenir une arme nucléaire".

Les autorités iraniennes ont elles aussi estimé que M. Trump ne pourrait pas revenir sur l'accord, notamment parce qu'il a été "entériné" par l'ONU. L'Union européenne a elle aussi insisté sur le caractère "multilatéral" de ce texte.

Conclu avec la Chine, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l'Allemagne, l'accord prévoit une levée progressive des sanctions frappant l'Iran en échange d'un strict encadrement de son programme nucléaire.

Interrogé par des journalistes jeudi, M. Amano a jugé "prématuré" de commenter les intentions prêtées à M. Trump.

Avec AFP

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