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Jacob Zuma dit avoir a été empoisonné plusieurs fois et que son fils en est mort


L'ancien président sud-africain Jacob Zuma devant une commission chargée d'enquêter sur des allégations de corruption pendant son mandat, à Johannesburg, le lundi 15 juillet 2019. (Pool Photo via AP)
L'ancien président sud-africain Jacob Zuma devant une commission chargée d'enquêter sur des allégations de corruption pendant son mandat, à Johannesburg, le lundi 15 juillet 2019. (Pool Photo via AP)

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma a révélé mardi qu'il avait été empoisonné durant son mandat et que les auteurs du forfait se sont également attaqués à l'un de ses fils, qui en est mort.

La révélation a été faite dans une vidéo publiée sur YouTube et relayée par l'agence de presse IOL.

Dans la vidéo, l'ancien chef de l'État, âgé aujourd'hui de 78 ans, converse avec l'un de ses fils, Duduzane Zuma, par visioconférence.

"C'était un poison très sophistiqué", a déclaré l'ancien président. "En fait, il y avait trois types de poison différents; des poisons très dangereux et même les médecins n'arrivaient pas à croire que j'ai survécu au dosage qui m'a été administré", a-t-il précisé.

M. Zuma dit que c'est grâce à un de ses amis à l'étranger qu'il a survécu. Son fils précise qu'il avait été traité en Russie.

"Je dois te remercier parce que tu as su représenter tes frères et sœurs en m'accompagnant dans ce pays", a dit l'ancien président à son fils.

Mais son autre fils n'a pas été aussi chanceux, selon l'ex-chef de l'État.

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma a affirmé que son fils décédé en 2018 avait été empoisonné par des individus qui s'en sont pris au jeune homme à défaut de pouvoir le tuer lui.

Selon lui, l'un de ses enfants, Nhlakanipho Vusi Zuma, décédé en juillet 2018 à l'âge de 25 ans, a été victime des individus qui voulaient le tuer.

Nhlakanipho Vusi Zuma "souffrait d'une maladie qu'on peut contrôler jusqu'à ce qu'on devienne très vieux, mais il est mort très subitement", explique Jacob Zuma dans cette vidéo de 45 minutes.

"Maintenant que je sais comment il est mort, cela me peine encore davantage. Je sais que ce sont les gens qui essayaient de me tuer ou de m'atteindre (...) qui ont pris la décision de faire quelque chose qui me ferait mal", ajoute-t-il.

A défaut "de prendre ma vie, ils s'en sont pris au jeune homme d'une manière très cruelle, parce qu'ils ont interféré dans son traitement pour l'empoisonner", dit-il encore sans apporter de preuves de ces affirmations.

M. Zuma a dirigé l'Afrique du Sud de 2009 à février 2018, quand il a été poussé à la démission par son propre parti, le Congrès national africain (ANC), en raison des nombreux scandales de corruption dans lesquels le président était embourbé.

Il est soupçonné d'avoir généralisé le pillage des ressources de l'Etat, notamment en favorisant illégalement les affaires d'une sulfureuse famille d'hommes d'affaires dont il est proche, les Gupta.

Il est poursuivi pour corruption dans une vieille affaire de contrat d'armement, antérieure à son arrivée à la tête de l'Etat.

En février 2018 deux anciens présidents français - Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy - avaient été cités dans un des scandales liés au contrat d'armement en Afrique du Sud, selon le quotidien Mail and Guardian.

Ce n'est pas la première fois que l'ancien président évoque son empoisonnement.

En juillet 2019, devant une commission chargée d'enquêter sur la corruption pendant son règne (2009-2018), Jacob Zuma avait assuré avoir "survécu à plusieurs tentatives" d'assassinat qu'il avait attribuées, sans les nommer, à trois "organisations de renseignement".

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