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L'Afrique du Sud évite une dégradation gênante de sa note


S&P note une "faible croissance" et des "tensions politiques grandissantes" en Afrique du Sud.
S&P note une "faible croissance" et des "tensions politiques grandissantes" en Afrique du Sud.

L'agence de notation Standard and Poor's a annoncé vendredi le maintien de la note de l'Afrique du Sud, la première économie industrialisée du continent africain, à BBB-, soit un cran au-dessus des catégories spéculatives, tout en soulignant que les perspectives restent "négatives".

Notant la "faible croissance" et les "tensions politiques grandissantes" en Afrique du Sud, mais aussi les "améliorations dans le secteur énergétique" et la "détermination du gouvernement à réduire les déficits budgétaires à un rythme plus rapide qu'escompté", S&P a maintenu la dette à long terme de l'Afrique du Sud à BBB-.

Le pays, important exportateur de minerais, reste un cran au-dessus des catégories spéculatives, un statut qui dissuade de nombreux investisseurs internationaux d'acheter des obligations souveraines.

Standard and Poor's a cependant estimé que les perspectives "restaient négatives" et qu'elle pourrait abaisser la note de l'Afrique du Sud "cette année ou l'an prochain si les mesures politiques prises (par le gouvernement) ne permettent pas de renverser la situation".

Le gouvernement sud-africain a immédiatement salué la décision très attendue de S&P's, qui lui "donne davantage de temps pour démontrer les conséquences concrètes de l'application des réformes en cours destinées à relancer la croissance et assainir les finances publiques", selon un communiqué du ministère des Finances.

L'économie sud-africaine, qui avait enregistré des taux de croissance de l'ordre de 5% entre 2004 et 2007, tourne au ralenti depuis quelques années en raison notamment de la chute des cours des matières premières liée au ralentissement de la croissance en Chine, principal partenaire économique de l'Afrique du Sud.

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance ne devrait pas y dépasser 0,6% cette année. L'une des principales banques du pays, Nedbank, table même sur une croissance de seulement 0,2% pour 2016.

L'économie du pays est aussi affectée par une très forte sécheresse, la pire depuis un siècle, qui a provoqué une augmentation du prix des denrées alimentaires.

Sur le plan politique, les changements successifs à la tête du ministère des Finances en décembre ont miné la confiance de certains investisseurs. Et les relations entre l'actuel ministre, Pravin Gordhan, proche des marchés, et le président Jacob Zuma sont tendues selon les observateurs, même si la présidence a dénoncé la "rhétorique toxique" des médias sur le sujet.

Une autre agence de notation financière, Fitch, doit réévaluer la note de l'Afrique du Sud la semaine prochaine.

Avec AFP

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