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Deux Blancs tentent d'enfermer vivant un Noir dans un cercueil en Afrique du Sud


Des policiers patrouillent dans les environs de Rustenburg, Afrique du sud, le 15 septembre 2012.
Des policiers patrouillent dans les environs de Rustenburg, Afrique du sud, le 15 septembre 2012.

Deux Blancs sont poursuivis en Afrique du Sud pour avoir tenté d'enfermer dans un cercueil un jeune Noir et menacé de le brûler vivant, un incident enregistré sur une vidéo qui suscite une vive indignation dans un pays meurtri par des années de ségrégation raciale.

Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson doivent comparaître mercredi à Middelburg, dans la province du Mpumalanga (nord-est), pour agression et tentative de coups et blessures, a-t-on appris de source judiciaire.

Sur une vidéo de 20 secondes, on voit un jeune homme Noir vivant allongé dans un cercueil, qui est posé à même un sol poussiéreux et rocailleux.

Un homme Blanc tente alors de refermer le cercueil, tandis que la victime gémit et essaie coûte que coûte de l'en empêcher.

"Tu veux parler ? Allez, allez. On va jeter de l'essence", menace l'un des hommes Blancs en afrikaans, la langue natale de nombreux fermiers sud-africains Blancs.

La vidéo, qui n'est pas datée, a été diffusée sur les médias sociaux.

Les deux hommes poursuivis sont également accusés d'avoir voulu introduire un serpent dans le cercueil.

Le parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) s'est emparé de l'affaire. Il organise un rassemblement mercredi devant le tribunal de Middelburg pour protester contre le racisme en Afrique du Sud.

"Les deux hommes Blancs (...) ont frappé un type Noir, Victor Rethabile Mlotshwa, et l'ont mis dans un cercueil", selon un communiqué de l'EFF.

"Ces racistes Blancs ont ensuite filmé une vidéo et l'ont mise sur les médias sociaux pour s'amuser (...). Cette humiliation n'est basée sur rien d'autre que sur la couleur de peau. C'est une humiliation pour tout le peuple noir", a estimé l'EFF.

Vingt-deux ans après la fin officielle du régime raciste de l'apartheid et l'élection de son premier président noir, Nelson Mandela, l'Afrique du Sud se débat toujours avec les démons du passé.

Les relations entre la majorité noire et les Blancs restent extrêmement compliquées et les controverses raciales - largement exploitées par la classe politique - fréquentes.

Avec AFP

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