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Colère des étudiants sud-africains après la mort d'un homme lors d'une manifestation


Des agents du Service de police sud-africain embarquent un étudiant membre des combattants de la liberté économique (EFF) à l'intérieur d'un fourgon de police lors d'une manifestation à Braamfontein, Johannesburg, le 10 mars 2021.
Des agents du Service de police sud-africain embarquent un étudiant membre des combattants de la liberté économique (EFF) à l'intérieur d'un fourgon de police lors d'une manifestation à Braamfontein, Johannesburg, le 10 mars 2021.

Quelques centaines d'étudiants sud-africains ont exprimé leur colère jeudi devant le commissariat central de Johannesburg, après la mort par balles d'un homme, la veille, lors de la dispersion par la police d'une manifestation près d'une université. 

"Aucun policier n'a été tenu responsable de ce meurtre", enrage Ziyanda, étudiante en dernière année. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le siège du Congrès national africain (ANC) au pouvoir.

Mthokozisi Ntumba, 35 ans, marié et père de trois jeunes enfants, a été abattu en pleine rue, dans le centre de Johannesburg, lorsque la police a ouvert le feu pour disperser un groupe d'étudiants qui bloquaient la circulation.

Il n'est pas encore établi si la police a tiré à balles réelles ou uniquement utilisé des balles en caoutchouc.

La victime ne faisait pas partie des protestataires. Plusieurs témoins ont indiqué à l'AFP qu'il sortait d'un bâtiment lorsqu'il a reçu plusieurs balles dans le haut du corps et à la tête.

Une enquête a été ouverte.

Condamnant les événements de la veille, le président Cyril Ramaphosa a martelé jeudi devant des chefs traditionnels que "tous les habitants de ce pays ont le droit de manifester pacifiquement".

"Ce qui s'est passé est insensé, il n'y aucune explication. Selon moi, quelqu'un a eu un geste fou", a de son côté déclaré à la presse le ministre de la police Bheki Cele, lors d'une visite à la famille de la victime.

Le Conseil des ministres a exhorté jeudi la police à faire preuve de retenue lors des opérations de maintien de l'ordre et instamment demandé aux forces de l'ordre ne jamais tirer à balles réelles sur des manifestants.

"La situation aurait pu être mieux résolue", a déploré lors d'une conférence de presse Zeblon Vilakazi, le président de l'Université de Witwatersrand (Wits), une des plus prestigieuses du pays, devant laquelle a eu lieu la manifestation mercredi.

Les étudiants protestent sporadiquement depuis début janvier pour dénoncer "l'exclusion" de certains d'entre eux d'un programme de bourses.

L'Université du Wits a été le fief d'une large protestation étudiante en 2015 qui a notamment débouché sur la gratuité de l'éducation supérieure.

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