La finale de Ligue des champions entre Manchester City et l'Inter Milan, samedi à Istanbul, s'annonce épicée par des duels directs ou à distance de haut vol, comme celui opposant Erling "Terminator" Haaland à Lautaro "Toro" Martinez.
Pour l'Inter, la menace numéro un s'appelle Haaland, monstre froid qui a fait trembler les filets 52 fois depuis son arrivée l'été dernier. Le Norvégien de 22 ans a notamment inscrit 36 buts en Premier League, un record sur une saison (agrémenté de huit passes décisives), et déjà 12 en 10 matches européens.
Le géant blond aux multiples surnoms – "Viking", "Cyborg" ou "Terminator", son préféré – a déjà justifié les 150M EUR versés à Dortmund et réduit en cendres sa supposée incompatibilité avec le jeu léché des Sky Blues de Pep Guardiola.
Attention au coup de la panne, cependant. Le N.9 n'a marqué qu'une fois dans ses sept derniers matches. Sa série en cours de quatre rencontres sans but est inédite avec les Citizens.
La dynamique est inverse pour Lautaro Martinez. "Toro", le champion du monde argentin de l'Inter, a planté 11 banderilles sur ses 13 dernières apparitions, toutes compétitions confondues, après une disette longue de huit matches en fin d'hiver. Devant, l'ombrageux attaquant de 25 ans torture les défenses avec le doyen Edin Dzeko (37 ans, ancien de City) ou le puissant Romelu Lukaku.
Ederson et Onana, forces tranquilles
André Onana, le gardien de l'Inter, ne fait pas de cauchemar avant d'affronter Haaland. "Dans cette vie, je n'ai peur que de Dieu, et je ne le vois pas sur le terrain", a-t-il lâché lundi devant la presse.
"Pourquoi je ne serais pas détendu? Je n'ai vraiment aucune pression", a ajouté le Camerounais, joignant les sourires à la parole. "On sait que ce ne sera pas simple mais on sera là. Ils ont plus de pression que nous, donc je suis heureux".
A 27 ans, l'ex-gardien de l'Ajax Amsterdam dispute sa première finale de Ligue des champions, contrairement à son homologue brésilien Ederson, battu par Chelsea en 2021.
"Les joueurs présents depuis cinq ou six ans ont connu ce genre de défaites, nous avons appris d'elles et ça nous a aidés à grandir en tant qu'équipe", a retenu le Citizen.
Le grand tatoué de 29 ans joue aussi la décontraction avant le bouquet final. "Les gardiens de City doivent rester calme dans ces situations et montrer de la personnalité".
Réputé pour son excellent jeu au pied, il ne compte pas renier ses principes, quitte à prendre des risques. "Nous savons que les adversaires viennent pour nous presser, tenter de récupérer la balle plus haut, mais je suis content d'avoir plusieurs options aussi pour tenter et réussir à trouver des passes".
De Bruyne contre Mkhitaryan, la bataille du milieu
"Marquer plus de buts, mieux défendre", voilà la clé pour battre l'Inter selon Kevin De Bruyne, pièce-maîtresse de l'entrejeu mancunien depuis 2015. nlassable harceleur, expert ès passes, le milieu de 31 ans fournit des précieuses munitions à Haaland et autres canonniers, quand il n'est pas lui-même à la finition.
Le nouveau capitaine des Diables rouges belges s'est distingué avec un doublé de passes décisives face au Real Madrid (4-0) en demi-finale retour de Ligue des champions, à la mi-mai, puis en finale de la FA Cup le week-end dernier contre Manchester United (2-1).
Pour neutraliser "KDB" et sa bande, l'Inter mise sur un milieu à trois où l'Arménien Henrikh Mkhitaryan aura un rôle central, s'il est toutefois remis à temps de sa blessure à une cuisse.
"City est la meilleure équipe en Europe, aussi au milieu, reconnaît l'ancien de Manchester United. Mais nous possédons aussi un milieu de terrain très fort avec Barella, Calhanoglu et Brozovic, des joueurs capables de prendre le ballon à City et le conserver".
Gündogan et Çalhanoglu à Istanbul
La finale à Istanbul revêt une dimension symbolique pour les milieux Ilkay Gündogan (City) et Hakan Çalhanoglu (Inter), nés en Allemagne et d'origines turques. Le premier a fait le choix de représenter la Mannschaft, le second défend les couleurs de la Turquie, et les voilà désormais opposés au stade olympique Atatürk.
Pour Gündogan, remporter la C1 avec City ressemblerait à un chant du cygne. Après sept saisons à Manchester, le capitaine en fin de contrat pourrait prendre son envol, peut-être à Barcelone si l'on en croit la presse espagnole.
Le milieu de 32 ans arrive lancé à Istanbul après avoir marqué six fois en six matches. Ses doublés se sont révélés précieux dans le sprint final en Premier League, contre Leeds (2-1) et Everton (3-0), et en finale de FA Cup contre les Red Devils.
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