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Pollution au plomb: plainte collective contre un géant minier en Zambie


Une mine de l'entreprise Anglo American en Afrique du Sud, le 20 juillet 2015. REUTERS/Siphiwe Sibeko
Une mine de l'entreprise Anglo American en Afrique du Sud, le 20 juillet 2015. REUTERS/Siphiwe Sibeko

Des femmes et des enfants zambiens ont porté plainte contre le géant minier Anglo American, affirmant que ses mines de plomb autour de la ville de Kabwe, fermées depuis 25 ans, étaient responsables d'empoisonnements à très grande échelle.

Cette plainte en nom collectif, déposée par treize plaignants mais qui ambitionne de représenter jusqu'à 100.000 personnes, a été déposée mercredi devant la justice sud-africaine, a-t-on appris auprès d'un cabinet d'avocats à Johannesburg.

Kabwe, dans le centre de la Zambie, est l'un des endroits les plus pollués au monde par des décennies d'exploitation minière, avec de graves conséquences sanitaires.

Les plaignants, représentés par des avocats sud-africains ainsi qu'un grand cabinet londonien, demandent une indemnisation à Anglo American South Africa, ainsi qu'une décontamination de la zone.

Les enfants et les femmes en âge de concevoir des enfants "ont subi un préjudice en ayant été exposés au plomb", a expliqué à l'AFP Me Zanele Mbuyisa, précisant que certains enfants souffraient notamment de problèmes neurologiques.

"Le plomb s'infiltre dans les os et quand les femmes tombent enceintes, cela se propage aux organes et via le placenta jusqu'au bébé", a déclaré l'avocat.

Selon un rapport de Human Rights Watch l'an dernier, Kabwe présente encore des niveaux extrêmes de contamination au plomb et les enfants continuent d'être exposés à des niveaux toxiques élevés dans le sol, la poussière, l'eau et la végétation autour de leurs maisons, écoles et aires de jeux.

Les mines de plomb et de zinc ont fermé depuis 1994 dans cette zone de la Copperbelt. Mais diverses études menées ces dernières années montrent que les taux de plomb dans le sang des enfants y sont encore élevés.

La Banque mondiale a financé plusieurs projets de nettoyage, mais environ un tiers de la population vivrait toujours dans des zones contaminées.

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