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Libye: l'UE promet d'"intensifier ses efforts", l'Allemagne redoute "une seconde Syrie"


Josep Borrell
Josep Borrell

L'Union européenne a promis mercredi au chef du gouvernement libyen Fayez al-Sarraj d'"intensifier ses efforts" pour une solution pacifique en Libye, le chef de la diplomatie allemande s'inquiétant que ce pays en proie au chaos puisse devenir "une seconde Syrie".

"L'Union européenne soutient pleinement le processus de Berlin et toutes les initiatives des Nations Unies visant à trouver une solution politique globale à la crise en Libye", affirme un communiqué du Conseil européen (représentant les Etats membres) publié à l'issue de plusieurs réunions avec M. al-Sarraj.

Une conférence internationale est prévue en janvier à Berlin afin de trouver une solution pour retourner au processus politique sous l'égide des Nations Unies.

Fayez al-Sarraj, dont le gouvernement d'union nationale (GNA) est confronté à une offensive des forces rivales qui contrôlent l'est du pays, a rencontré mercredi à Bruxelles le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, le président du Conseil européen Charles Michel ainsi que le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas.

"Nous voulons empêcher la Libye de devenir le théâtre d'une guerre par procuration. Et faire en sorte que la Libye ne devienne pas une seconde Syrie", a lancé M. Maas a l'issue de la réunion.

Le responsable allemand avait déjà pris part la veille à une réunion d'urgence sur la Libye avec ses homologues français, britannique et italien.

Ces discussions interviennent après que les forces de l'homme fort de l'Est libyen Khalifa Haftar - qui ont le soutien des Emirats arabes unis, de l'Egypte et de la Russie - ont pris le contrôle de la ville côtière de Syrte dans le cadre de sa campagne pour prendre Tripoli et évincer le GNA.

"Le Premier ministre libyen a une fois de plus déclaré son soutien total au processus de Berlin, et en particulier qu'il était prêt à faire avancer ce qui doit y être convenu - à la fois un cessez-le-feu et un embargo sur les armes avec les États voisins, mais aussi et surtout le processus politique en Libye sous l'égide des Nations unies", a rapporté M. Maas.

M. Borrell avait au préalable averti que la situation était "très dangereuse" en Libye. Mardi il avait condamné "l'ingérence de la Turquie" dans le conflit libyen.

Charles Michel est attendu ce week-end en Turquie pour rencontrer le président Recep Tayyip Erdogan.

Celui-ci, cité par le journal turc Hurriyet, indique avoir envoyé 35 militaires en Libye en soutien au gouvernement de Tripoli, qui ne sont pas appelés à participer aux combats.

La Libye est plongée dans le chaos depuis un soulèvement soutenu par l'Otan en 2011, et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi.

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