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Bissau: le candidat donné perdant a introduit un recours devant la Cour suprême


Le candidat du parti majoritaire en Guinée-Bissau, Domingos Simoes Pereira
Le candidat du parti majoritaire en Guinée-Bissau, Domingos Simoes Pereira

Le parti majoritaire en Guinée-Bissau a introduit vendredi un recours devant la Cour suprême pour contester la défaite de son candidat Domingos Simoes Pereira à l'élection présidentielle, a-t-on appris auprès de la plus haute juridiction de ce petit pays chroniquement instable d'Afrique de l'Ouest.

Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qui compte le plus grand nombre de députés à l'Assemblée nationale et que dirige M. Pereira, "a effectivement introduit ce vendredi les recours visant à annuler le résultat du second tour de la présidentielle", a déclaré à l'AFP le chargé de communication de la Cour suprême, Salim Vieira.

Les juges se réuniront lundi pour "commencer à analyser les recours" du PAIGC, a précisé une source proche du président de cette institution, Paulo Sanha.

La victoire au second tour, le 29 décembre, est revenue au candidat du parti d'opposition Madem et ancien Premier ministre Umaro Sissoco Embalo, avec 53,55% des suffrages, selon des résultats annoncés mercredi par la Commission électorale nationale (CNE), qui a crédité le candidat du PAIGC de 46,45% des voix.

Dénonçant une "fraude électorale", M. Pereira avait dans la foulée dénoncée des résultats "pleins d'irrégularités, de nullités et de manipulations".

"Un tel résultat, nous ne pouvons pas l'accepter", avait dit le chef du PAIGC et ancien Premier ministre, arrivé en tête au premier tour avec 40,1% des suffrages, contre près de 28% pour M. Embalo.

"Nous allons amener toutes les preuves qui démontrent que les résultats ont été changés" au profit de M. Embalo, avait ajouté M. Pereira.

Aucun responsable du parti n'était joignable vendredi dans l'immédiat pour préciser les griefs de cette formation qui a conduit l'ancienne colonie portugaise à l'indépendance en 1974 et dominé depuis la vie politique de ce pays pauvre, coutumier des coups d'Etat et en proie à une grande instabilité politique.

La Cour suprême dispose de huit jours pour se prononcer. La passation de pouvoir entre le président sortant, José Mario Vaz, et son successeur doit avoir lieu 45 jours après l'annonce des résultats définitifs par la haute juridiction.

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